Notre envie et nos recherches préliminaires pour inventer un lieu de communion, ou plus prosaïquement, de rassemblement autour d'une parole étaient vaines ; ce lieu existe et s'appelle une scène de théâtre. Pouvions-nous dès lors mettre en espace le Temps et son Animal autrement qu'en leur donnant tout l'espace du théâtre ? C’est-à-dire rien, et un petit peu plus.
Juste un petit plus, pour le Temps, comme un trou qui aspire ou expulse. Une manière de passage vers l'avant ou l'après. Un "vide qui est pire que le plein". Mais bien sûr, on essaiera que ce vide soit plein, comme tous les vides du temps, et on se servira du noir et de la lumière.
Et puis il y a l'Animal, et donc la matière. Alors il y en aura un peu de la matière, par terre. Suggérée, esquissée elle saura quand même laisser s'y tenir l'homme de boue...

Guy Amard