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: La découverte d’une oeuvre iconoclaste

« Le capitalisme est une aventure sexuelle. Le capitalisme est plus qu’une aventure sexuelle mais c’est aussi cette aventure là, une aventure libidinale. » (Charles Robinson, Génie du proxénétisme).


Le Groupe Merci aime à faire découvrir les auteurs d’aujourd’hui qui par leurs écrits témoignent de nos catastrophes et de nos probables mutations.
Les acteurs « ressassent » ces textes poétiques (exposés dans des scénographies inventées par le plasticien Joël Fesel) pour tenter d’en dissoudre les poisons malfaisants.
Voici maintenant la découverte de l’oeuvre iconoclaste de Charles Robinson.


Après Europeana, une brève histoire du XXe siècle d’après le poète tchèque Patrick Ourednik, créé en 2008 et qui a tourné en France depuis (plus de 80 représentations), nous voulons tenter de dire avec les arguments du théâtre les ravages du libéralisme financier. Notamment à travers les valeurs qu’il développe : la compétitivité à outrance, l’esprit cynique, la cruauté d’une guerre sans pitié entre concurrents et son immoralisme (parce que l’argent n’a pas d’odeur).
Pour scanner les valeurs du néo-libéralisme, il s’agit simplement d’en étudier la langue (dite novlangue) :
c’est une langue des affaires, (des managers, des entrepreneurs) qui agit sur nous comme une « ordure douce », tant elle s’incruste partout.
Inoculée gouttes à gouttes dans nos esprits, elle nous empoissonne à notre insu ; elle sert de modèle à tout – publicité, politique, culture. Nous nous gérerons bientôt tous comme une entreprise.
Cette langue qui a pour but de nous envoûter, de conforter notre narcissisme, notre égoïsme nous aspire de l’intérieur faisant de nous de parfaits consommateurs.
Cette langue a la faculté de métamorphoser n’importe quelle valeur (philosophie, art, culture, métaphysique) en un objet vendable.
Chaque personne peut ainsi devenir la proie pornographique du marché.


Plus qu’un réquisitoire contre les valeurs néo-libérales (qui ne prêcherait que des convaincus), le spectacle sera une apologie qui pousse à son terme la logique du marché.
Une apocalypse(*) cinglante et joyeuse à la fois !




  • (*) Apocalypse comme la révélation et l’annonce d’un nouveau monde.
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