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Brouillages

+ d'infos sur le texte de Armel Veilhan
mise en scène Armel Veilhan

: Note d'intention

Des frontières idéologiques de plus en plus confuses…


Après la Guerre d’Algérie, après « du Front populaire à la résistance », après Michel del Castillo, et Charlotte Delbo, nous remontons le fleuve de l’Histoire jusqu’aux années 1938-39.


En 1938, à peine deux ans après la victoire du Front populaire, le gouvernement et le pays s’enlisent dans une nouvelle crise nationale et internationale, provoquant une cacophonie politique et sociale. Les frontières qui séparent les principaux courants idéologiques se brouillent dangereusement au sein des débats et des esprits.


Ce « brouillage » de la pensée politique atteint nos huit personnages. À travers leur vie, nous assistons à leur questionnement. Pour certains, à leurs dérives.


Ce projet est le dernier volet du triptyque « Espoir et décadence ». Le dernier acte d’un travail entamé il y a sept ans, mais aussi l’affirmation d’une démarche artistique où le rêve, la poésie toujours dans le prolongement du sens, se chargent de tendre un miroir aux spectateurs où notre humanité perdue -le plus souvent jetée dans les poubelles du cynisme, appelle à se sauver.


Une écriture dans le mouvement du plateau. Un spectacle porté par une troupe de huit comédiens.


Après la création d’une pièce inachevée « Une scène jouée dans la mémoire » de Charlotte Delbo qui a généré une heure de théâtre, sans mot, « écrite » dans un aller et retour permanent entre les improvisations des comédiens et la mise en scène, le désir de confronter la page blanche du plateau avec mon travail d’écriture. La nécessité de prolonger ce théâtre en liberté, de réunir la calligraphie des corps et des mots. (Photos d’«Une scène jouée dans la mémoire » disponibles sur : http://theatrea.free.fr/photo/galerie2006/index.htm)


Nous avons d’abord travaillé loin du texte pour seulement nous interroger sur cette époque (1938-1939), le thème de la pièce. Enfin les personnages, leurs récits cachés sont nés au fil des improvisations.


La scénographie ne signifie pas les deux espaces-temps -1977-La loge, 1938-Paris.
Le texte indique juste « Un théâtre » car c’est bien lui qui apparaît sous nos yeux à travers ces deux lieux qui, au fur et à mesure de l’action, n’en forment plus qu’un.


La dramaturgie ne glisse pas seulement d’une époque à l’autre, mais permet aux personnages de se croiser, d’échanger au-delà des limites du temps. Comme dans un rêve, toute l’action se déroule au travers du regard de la jeune étudiante et de la vielle actrice, ouvrant l’espace du théâtre à l’onirisme.
Entre incarnation des personnages et désincarnation du rêve, entre la parole du corps et le corps de la parole, nous prolongeons le travail des deux dernières créations avec l’objectif d’aller au bout de cette recherche d’unité entre l’écriture dramatique et l’écriture scénique.

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