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Les Liaisons dangereuses : Une pièce, 3 mouvements, 3 tenues

Extrait du dossier pédagogique du T-N-B proposé par Julie Fouqué – Professeure conseillère-relais au TNB

L'adaptation de Christine Letailleur est divisée en trois parties : Eté, automne, hiver.


Le changement des saisons correspond à l'avancée temporelle de l'intrigue mais peut également être analysé comme la représentation symbolique de la chute progressive du couple libertin incarné par Valmont et Merteuil.


Dans la mise en scène, le passage du temps est rendu sensible par les changements de tenues des personnages. Tous sont en costumes d’époque. Les coupes, les matières et les couleurs illustrent également les caractères des personnages : Les couleurs pastel des tenues de la présidente contrastent ainsi avec les robes plus flamboyantes de La marquise de Merteuil.


La mode vestimentaire du XVIIIème siècle


A la fin du 18ème siècle, les hommes avaient les cheveux relevés devant, en toupet, frisés sur le côté, longs derrière, serrés en catogan. Ils portaient une chemise, un gilet à manches longues, un habit à la française échancré sur le devant et souvent par dessus, une sorte de cape-manteau. Ils s’habillaient aussi d’une culotte dite « à la bavaroise » arrêtée au genou. Culotte et bas étaient serrés par des jarretières à boucles ; sous la culotte, ils portaient un caleçon de toile. Ainsi, dans la scène du Verrou, l’homme est en chemise et en caleçon. Il a ôté culotte, souliers, et bas.


Les femmes portaient des nœuds bouffants autour du cou et des rubans dans les cheveux. La robe, fendue jusqu’à la taille, s’écartait pour laisser voir la jupe, parfois de couleur différente. Les pans de la robe pouvaient être repoussés, et grâce à des fentes ménagées dans la jupe, enfoncés dans des poches. Manches et jupons étaient fixés à un corps à baleines (corset) très serré et lacé dans le dos. Sous ce corps à baleines, les femmes portaient une longue chemise, mais aucun sous-vêtement (C’est le sens d’un tableau de Fragonard Les Hasards heureux de l’escarpolette, un amoureux découvre émerveillé ce qui se cache sous les jupons de sa mie, perchée sur une balançoire). Des bas étaient maintenus au-dessus du genou par une jarretière. Dans Le Verrou, la femme a perdu ses rubans, elle est décoiffée, les plis de sa robe sont sortis de leur poche mais elle a encore tous ses vêtements sur elle.(2)


Action !


Les élèves pourront, en se référant aux tableaux de Vateau ou de Fragonard, choisir les tenues qui, selon eux, conviendraient le mieux aux rôles principaux, en argumentant sur leurs choix. Les rôles féminins (la naïve et sensuelle Cécile, la pure Tourvel, La Merteuil) pourront faire l'objet d'une présentation particulière, mettant en avant l'adéquation de leur tenue et de leur caractère ou attitude.


  • (2) Point exécuté à partir d'une transcription de l'émission Palettes réalisée par Alain Jaubert et consacrée à l'analyse du Verrou de Fragonard.

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