: Sur les personnages
La cruauté dont est victime Miranda ne peut nous apparaître sans ambiguïté que
dans le dénouement final, et c’est bien là, la troublante conséquence du
comportement de Frederick. Il ne doit jamais faire peur, il n’a rien d’un “serial
Killer”.
Syndrome de Stockholm, ou stratégie, des liens se tissent cependant entre les deux
personnages, qui cherchent à se comprendre l’un l’autre. Miranda s’oppose à
Frederick par son appétit de vivre, sa culture, son intelligence et une perception du
monde moins étriquée et plus lucide. Ce que questionne la pièce, le sujet qui la
traverse, c’est aussi l’immaturité des hommes face à leurs sentiments, et la peur de
l’autre. Il ne s’agit pas de faire du cas de Frederick une généralité. Il a conçut tout
seul, pour une femme qu’il se refuse d’écouter, qu’il refuse de voir telle qu’elle
est, un amour insensé. Mais le désir de possession, les pulsions égotiques, qui
guident son comportement, côtoient le sentiment amoureux chez la plupart des
gens. Frederick est loin d’être un foudre de guerre, mais c’est pourtant par la force
qu’il réussit à étouffer, au propre comme au figuré, ce qu’il y a de vie en Miranda.
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.