En quoi la cuisine est, selon vous, le « vrai théâtre de la vie quotidienne » ?

Les différends les plus importants, entre des proches, au sein d’une famille, quand ils remettent en question les fondements même des relations, se déroulent, le plus souvent, dans nos cuisines. Et on se demandait pourquoi.
Est-ce parce que là, dans la cuisine, entre l’eau, le feu et la nourriture, on entretient l’existence même ?
Ce questionnement constituait le point de départ de ce spectacle.

Comment s’est déroulée votre collaboration avec Peter Handke ?

Après avoir discuté des différents aspects du thème, Peter Handke et moi avons travaillé séparément.
Peter Handke a écrit les textes – récits, poèmes, dialogues…
De mon côté, j’ai conçu les scènes et situations sans les textes et dialogues.
Une fois les matériaux assemblés, ça a donné naissance à divers rapports : certaines scènes se sont développées à partir du texte, certains textes ont été intégrés à des scènes déjà conçues sans dialogue, parfois on a laissé textes et actions en parallèle ou en contradiction…
Ce rapport entre les paroles et les actes m’interroge depuis toujours.

Quelle est l’oeuvre que vous regrettez de ne pas avoir créé, et pourquoi ?

La Pietà Rondanini de Michel-Ange. Pour des raisons évidentes…