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Victor ou Les enfants au pouvoir

+ d'infos sur le texte de Roger Vitrac
mise en scène Frédéric Poinceau

: Note d’intention

En fabriquant mes anciens projets à partir de matières hors répertoire dramatique, je n’ai cessé - paradoxalement - d’interroger le théâtre avec des moyens qui sont résolument les siens, c’est à dire de proposer en premier lieu un théâtre de l’acteur et un théâtre du texte. Chacune des créations ayant suscité et inspiré spontanément la suivante, un fil rouge s’est constitué autour de thèmes récurrents, tels que l’amour, l’érotisme, le rapport des sexes, et toujours abordés par le biais de l’humour et de l’adresse directe au public.


Après ces chemins de traverse à la lisière du théâtre et du cabaret philosophique, j’éprouvais un besoin nouveau avec Victor de me confronter au répertoire théâtral proprement dit, pour en explorer frontalement les mécanismes et ressorts, tout en poursuivant le questionnement engagé dans mes mises en scène précédentes.
Dans notre visée, il y a cette double idée de mettre en scène la fable et ses personnages, d’en respecter la courbe narrative, son contenu et ses référents poétiques, mais de façon discontinue, en exposant l’envers du décor, les interrogations et les hypothèses d’une fabrication en cours.


Tout en dépliant la matière même de la pièce, il me semble nécessaire de nous interroger sur le sens de remettre en scène aujourd’hui Victor et, par extension, toute production dramatique appartenant à un passé révolu. Et la question peut faire aussi spectacle. En sous couche, et comme dans les projets précédents, nous avons encore besoin du parler du théâtre, de son histoire, de sa pauvreté, de ses conventions, de son pouvoir d’illusion et de son mystère.


Ce qui d’emblée est frappant et singulier dans Victor ou Les Enfants au pouvoir, c’est son aspect d’oeuvre polymorphe, subversive, tant sur le fond que sur la forme, et s’autorisant absolument tout : une oeuvre de jeunesse intranquille, transgenre, portée par un auteur de trente ans en révolte, émaillée de poèmes fulgurants, faisant cohabiter le vaudeville et le conte métaphysique, le cabaret et le mélodrame, et qui n’a de cesse, dans ses ruptures des conventions, d’interroger le théâtre avec délectation et ironie.


Mon intuition première serait donc en premier lieu de jouer le jeu de ses genres multiples, d’en souligner l’anarchie foisonnante et les paroxysmes, oniriques, érotiques ou vaudevillesques, et d’envisager la pièce comme l’envisageait son jeune auteur, à savoir comme un véritable laboratoire poétique et théâtral.

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