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Un Doux reniement

mise en scène Matthieu Roy

: Le son – Mathilde Billaud et Alban Guillemot

Un doux reniement est une bulle d’espace et de temps au milieu de la ville.
A l’instant où l’on pose le casque sur ses oreilles, le spectateur est projeté dans un autre corps, dans un autre univers, celui de Paul Fradontal. Il entend et parle « à la place de ».


Nous mettons l’accent sur le réalisme spatial de la bande son. Enregistrées et mixées en binaural (technique permettant de reproduire le filtrage naturel produit par la tête et le corps d’un individu) à l’aide d’outils adaptés (prise de son avec deux capsules omni placées de chaque côté de la tête, convolution de sons dans le plug-in Native Panorama), elles donnent au spectateur la sensation d’immersion dans un espace sonore en trois dimensions.


A l’intérieur de ces espaces sonores, évoluent cinq voix.
La première est celle de la narration. Elle raconte l’histoire, en français ou en anglais, selon le choix du spectateur.
La deuxième est celle du personnage qu’incarne le spectateur. Quand on lui pose une question, cette voix répond, travaillée de façon à donner une sensation équivalant à celle que l’on peut avoir de sa propre voix.
Les trois autres appartiennent aux personnages, aux comédiens que croise le spectateur sur son chemin. Pourtant, elles ont quelque chose d’irréel. Elles viennent d’un autre monde. Elles ne racontent pas des corps, mais des spectres. En effet, le casque fermé porté par les spectateurs permet de disjoindre totalement l’espace sonore réel dans lequel il évolue, et celui qu’il entend effectivement. Les comédiens étant équipés de microphones HFs, leurs voix prennent place dans la narration à travers le medium du casque. En conséquence, un filtrage, une réverbération, et une spatialisation binaurale adaptée, permettent de placer virtuellement la voix du comédien dans un espace choisi, en fonction du moment de la narration (et donc déconnecté des espaces réels).
En outre, cette disjonction offre la possibilité d’un formidable contrepoint entre ce qui est raconté par la scénographie, et ce qui est raconté par le son.


Le spectateur agit sur ces espaces sonores qu’il traverse. Il incarne Paul Fradontal. Il effectue le même trajet que le personnage de la narration. Quand il franchit un seuil ou une porte, des capteurs (infra-rouge, fin de course, etc.), grâce à un patch Max approprié, suivent avec précisions ses déplacements à l’intérieur du décor. Ils déclenchent au fur et à mesure les espaces sonores liés aux espaces scénographiques (franchissement d’un seuil, ouverture et fermeture d’une porte, etc.), augmentant d’autant la sensation du spectateur d’être au coeur de la narration.


L’expérience du spectateur est unique. Il est totalement immergé dans des espaces sonores et scénographiques, qui se répondent et se contredisent, à la place du personnage principal de cette fiction.

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