Le public est assis en demi-cercle, comme une agora. C’est une communauté rassemblée – pour paraphraser Jean-Luc Nancy.
Dès le début du spectacle, avec cette proximité, nous sommes dans l’image de l’humain et de la vibration.
Dès le début, « l’être ensemble » est posé, la vibration est là.
Ceci ressemble simplement à la description d’une pièce de théâtre.
Oskar Gómez Mata dit que la fin du spectacle est sombre, qu’il fallait inéluctablement qu’il se termine mal. Puisque nous vivons dans une société qui va droit dans le mur.
Et si, au contraire, il s’agissait d’une fin faite pour insuffler du courage, de la force ? Un final qui anime — au sens premier du terme — et qui fait réfléchir à la notion de l’âme prise dans un sens plus politique que spirituel ; où sont passées toutes nos envie de lutte, tous nos idéaux, où est passée notre âme politique ? Cette vibration dont on parle tout au long de la pièce, cette vibration physique que l’on ressent dans le public avec les comédiens est une résonnance, une résonnance universelle, humaniste et collective. C’est toute l’énergie qui nous unit aux autres et au monde que Suis à la messe, reviens de suite nous permet de retrouver et l’on ressort de là sonné en effet, d’avoir ri et vibré. Et de s’être retrouvé, parmi les autres.

Barbara Giongo