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Sœurs

+ d'infos sur le texte de Wajdi Mouawad
mise en scène Wajdi Mouawad

: Présentation par Mélanie Jouen

Le cycle domestique
Tout comme les spectacles Littoral, Incendies, Forêts et Ciels ont composé le cycle Le Sang des promesses, Seuls ouvre un nouveau cycle de création appelé Domestique. Wajdi Mouawad poursuit l’exploration d’un autre mode de travail, retourne le sol de l’intime et arpente les sillons de ce qui sera une cartographie familiale, imaginant la famille comme territoire ou objet, décrit par cinq personnes depuis des angles différents. Après Seuls, symbole du fils, et aujourd’hui Soeurs, viendront les solos ou duos Frères, Père et Mère.


Processus de création
Dans la lignée de Seuls, Wajdi Mouawad dresse le socle de cette nouvelle création de l’intime sur quatre piliers/étapes : « Ressentir. Écouter. Attendre. Regarder. » Il a demandé à Annick Bergeron de plonger dans ce processus. Elle a observé, écouté, filmé Nayla, soeur aînée de l’auteur-metteur en scène. Concentrée sur l’utilisation du quotidien, la question de l’intime, de l’autofiction, elle a aussi consigné les observations et sensations émanant de ses expériences propres. Au croisement de l’histoire fictive, cette matière se transforme en une écriture polyphonique, un récit élaboré de mots, montages sonores, images, objets et gestes, qui constituent les pièces d’un puzzle à assembler au fil des répétitions.


Solo de solitudes
Montréal – Ottawa. D’où vient cette tempête qui paralyse le trafic et tourmente les coeurs ? Neige crissante, route glissante. Au volant de sa Ford Taurus, Geneviève Bergeron est assaillie par l’émotion qui s’engouffre dans les interstices de sa conscience et dégèle ses larmes. « Je ne suis qu’une chanson… » Mais qu’est-ce qui l’émeut comme ça ? Ce n’est pas les mots de Ginette Reno à la radio. Ce ne sont pas les élans pathétiques de la chanson qu’interprète la diva québécoise. Non. C’est le constat d’une absence. L’absence d’un essentiel et les manques enfouis, les sens oubliés et les sentiments tus. Ce que Geneviève ne sait pas encore, c’est que ce choc émotif annonce la collision qui surgira avec un autre corps solitaire sorti du brouillard : « une collision qui fera de ces deux êtres féminins les réceptacles de la grande Histoire, de ses violences et de la manière avec laquelle l’intimité des êtres parvient à tenir tête aux brutalités du temps. (Wajdi Mouawad) »


Fraternité et sororité
Elle est seule(s) devant nous. Elle est une et plusieurs. Elle est Annick Bergeron, soeur de théâtre de Wajdi Mouawad (elle interprétait Nawal dans Incendies). Elle est aussi Nayla, ou plutôt ce qu’Annick connaît de Nayla pour l’avoir côtoyée pendant plusieurs années à la demande de l’artiste. De cette rencontre est né un spectacle, qui est aussi un chemin vers la soeur de l’enfant que fut un jour Wajdi. Une aventure qui convoque la fraternité en tant que lien de parenté et d’affection ; qui invite la sororité en tant que lien de similitude et de solidarité qui unit des femmes, portées par le sentiment d’une condition collective ou d’une intimité commune.

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