: Note d’intention
“Avant de commencer à travailler sur Peau d’Âne, j’avais un projet sur comment on devient une fille, sur
pourquoi on devient une fille. Je croyais l’avoir rangé dans un tiroir. Mais il est évident maintenant que
Seule dans ma peau d’âne est la première étape de ce travail là (...)
Ce qui me plait chez Peau d’Âne c’est surtout ce qui se passe sous la peau.
Ce qui me plait chez Peau d’Âne c’est le symbole énorme de cette peau dans laquelle elle entre belle
enfant en fuite, dans laquelle elle devient solitaire et crasseuse et dont elle sort prête à aimer.
Voilà ce que j’ai envie de raconter. Tout ce parcours là. De l’enfance et de l’amour jusqu’aux mamans qui
finissent toujours par partir et rendent tout trop grand (le temps à attendre et les cuillers dans la bouche),
de la fuite au fond des bois et de la construction de la maudite carapace jusqu’à la difficulté de la faire
exploser et à l’aventure qui attend à la sortie.
Et ce qui me plait aussi chez Peau d’Âne c‘est qu’elle est toute seule avec cette question là. De devenir
une fille. De devenir grande. Toute seule pour apprendre à devenir grande, à apprendre qu’un jour il n’y a
plus de maman, à apprendre la douleur, la mort aussi. Et puis l’amour.
Toute seule avec toutes les questions auxquelles on se cogne tous jusqu’à la fin”.
Estelle Savasta
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