Etre dans le texte, être avec le texte. Considérer les phrases comme les cordes d’un instrument, prêtes à vibrer, si sensibles de par leur tension et considérer les acteurs comme leur caisse de résonance. Que le texte soit sur scène le plus concret, le plus dénudé et le plus organique possible. Qu’il soit visible dans la scénographie, dans les lumières et le son. Etre proche d’un trio musical se présentant au public instrument à la main où tout sera concentré dans la précision même du geste face à la liberté et au vertige du présent. Prendre la moindre indication (directe ou appartenant au texte lui-même) que nous offre l’auteur comme unique source pour l’écriture scénique. Mettre en scène en tissant au plus serré tous les composants de cette «écriture » (texte, lumière, son, scénographie, jeu d’acteur) comme un seul souffle. « Comment on ne saurait pas à la limite de soi-même / et tout sort ».