: Extrait d’entretien avec Pascal Zavaro, compositeur
Pourquoi avoir choisi un septuor à cordes?
La pièce parle d’un sujet grave et demande une certaine force d’émotion :
j’ai donc choisi un petit orchestre avec une tonalité homogène et
expressive. Les cordes se sont imposées car ce sont des instruments
intrinsèquement émouvants. Cependant, je ne souhaitais pas composer
quelque chose de trop larmoyant.
J’ai essayé de calquer ma musique sur l’écriture de Normand Chaurette qui
évoque l’absence et la maladie de façon pudique, sensible et poétique. J’ai
travaillé sur cette limite, ce fil entre le tragique et la légèreté. Ma musique
tend à gommer le pathos en contrebalançant l’émotion des violons par le
rythme.
Avez vous déjà travaillé pour les enfants ? Comment abordez-vous ce public particulier ?
Dernièrement, j’ai composé une musique pour Les Cygnes Sauvages. C’est un
conte d’Andersen édité sous forme d’un livre-disque aux éditions Gallimard.
Je travaille mes oeuvres de la même façon pour un public d’adultes ou
d’enfants.
Pour moi, une composition est réussie lorsque l’on peut y découvrir plusieurs
niveaux de lecture, qu’elle évoque à chacun des réflexions et des univers
différents. Tous les grands chefs-d’oeuvre que j’admire, comme La Flûte enchantée de Mozart, possèdent cette richesse. Je tends vers ce but dans
mes compositions.
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