Saga épique et familiale, « Ossyane » est une plongée tumultueuse dans les souvenirs d’un homme jusqu’aux racines du mal qui le ronge. On y traverse les amours, les drames et les espérances d’une famille levantine déchirée par les haines, les guerres et le désir obstiné de vivre malgré tout ensemble.
A travers le génocide arménien en Turquie, la France occupée et le régime de Vichy, l’embrasement du conflit israélo-palestinien et la guerre civile du Liban, trois générations d’hommes et de femmes, unis par le refus de la haine, s’aiment et se tiennent la main au milieu des massacres.
Ossyane Ketabdar est l’un d’eux. Mais pour l’amour qui le lie à Clara Emden, jeune femme juive rencontrée dans les réseaux clandestins de la résistance française, le prix à payer sera celui de sa raison. Séparé de Clara et d’un enfant à venir par la guerre israélo-palestinienne de 1948, le jeune homme, brisé, sombre dans les affres de la démence. Il lui faudra trente années et l’apparition miraculeuse de sa fille, née en son absence, pour relever la tête et prendre le chemin de la résilience.

Une langue dense et riche, une dramaturgie à la spatio-temporalité éclatée, une mise en scène épurée alliée à une interprétation à la fois distanciée, charnelle et sensible… sept acteurs interprètent avec vivacité et élégance quatre générations d’amours et de haines à travers lesquelles des peuples entiers se reconnaissent^[1].