: La farce du moyen âge, un répertoire oublié
Aujourd'hui, nous n'avons qu'une idée très approximative de ce qu'était la farce au Moyen Âge. A travers
les quelques exemples encore connus, (la farce de maître Pathelin ou celle du Cuvier), on considère
généralement qu'il s'agit d'un genre un peu simpliste, destiné fréquemment aux premières
initiations à la scène.
Or, il s'agit de tout autre chose. Et tout d'abord de théâtre populaire au sens noble comme historique
du terme. A l'inverse du théâtre religieux qui s'exprimait principalement en latin et dans lequel elle venait
se glisser presque par effraction, (d'où son nom), la farce imposait le français contre la langue
savante et s'adressait directement au peuple pour lui parler de lui, de son univers et de ses préoccupations.
L'entente ou la rivalité homme-femme, la bonne chair et les plaisirs, la tromperie dans toutes
ses déclinaisons, la rivalité entre petit peuple et noblesse, etc...
Avant d'être proscrit comme un divertissement vulgaire et indécent, la farce a été, durant deux siècles, un genre théâtral à très grand succès (du milieu du XVème au milieu du XVIIème siècle).
Molière s'en est très largement inspiré en la mêlant aussi à la commedia dell'arte. A propos de ce dernier, comment ne pas voir en effet dans George le Veau, ce paysan naïf et mal dégrossi, en bute aux sarcasmes de sa femme qui lui reproche sa naissance obscure, le modèle de ce qui deviendra George Dandin.
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