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L’enfant sans nom

+ d'infos sur le texte de Eugène Durif
mise en scène Philippe Flahaut

: Présentation

Notes d’intention


« Après des discussions avec Philippe Flahaut et après avoir vu « Zoll », j’ai le désir de travailler avec lui et ce groupe d’acteurs autour de « OEdipe Roi » de Sophocle. Ce sera une approche très personnelle : travailler autour de la tragédie, du mythe, voir comment on peut se servir aujourd’hui de ces textes forts, se les réapproprier, (ce que j’ai tenté dans d’autres pièces comme « Meurtres hors champs » ou « Pauvre folle Phèdre ») une approche liée aussi au groupe de comédiens et à ce que j’ai pu voir d’eux dans « Zoll », spectacle qui m’a beaucoup touché. Le plus marqué dans le travail d’écriture sera ce qui tient aux thèmes de l’abandon (l’enfant abandonné et ce qu’il en demeure chez l’adulte), du destin, de la séparation (dans tous les sens du mot : l’homme séparé de lui-même).
Ecrivant ces mots, je repense à la phrase de Hoderlin évoquant OEdipe « errant sous l’impensable ». Antigone, très présente dans OEdipe à Colonne, sera un personnage important de cette pièce à venir. »


Eugène Durif



« Evidence, besoin irrésistible d’aller plus loin dans l’affirmation de mon travail avec ces comédiens différents, je reprends donc la même équipe artistique que celle de « Zoll » et je refais. Ces comédiens sont l’essence même de mon projet artistique. Ce sont eux qui me font réfléchir sur ma mission d’homme de théâtre, d’homme « politique », d’homme civique dans la Cité, d’homme tout simplement… C’est encore une fois essayer d’affirmer que le théâtre doit jouer un rôle social.
Oedipe Roi essaye de découvrir qui il est et où il doit aller. Il est, comme ces comédiens, à la recherche de son identité face à une société qui l’a exclu »


Philippe Flahaut




Le texte



Librement inspirée des tragédies grecques et du mythe d’OEdipe, L’Enfant sans nom est une fable poétique sur la différence et la fatalité de la violence des rapports humains.


Un aède raconte et chante l’histoire de l’enfant au pied enflé. Un porcher trouve dans un paquet abandonné un bébé au pied meurtri. Un petit corps à consoler, à réchauffer. Il le garde et l’élève dans les montagnes. L’enfant sans nom, boiteux, vivant avec les cochons, subit les constantes moqueries des autres. Lorsqu' Ella, son unique protectrice, meurt, il est contraint de partir. En chemin, il traverse le champ d’un laboureur qui veut le chasser : ils se battent et le laboureur est tué. OEdipe continue sa route, le choeur l’incite à affronter “la Chienne” qui chantonne une ritournelle énigmatique. Il a délivré un peuple , il en devient le roi… jusqu’à ce que la mort frappe à nouveau. Seule solution contre la peste : “chasser la souillure de cette ville”. La vérité sort de la bouche de Tirésias, confirmée par le Rescapé : OEdipe “se vautre dans l’impensable”. Il voudrait disparaître.


Eugène Durif reprend en grande partie l’intrigue de l’OEdipe roi de Sophocle, mais l'histoire devient un récit initiatique où l’enfance d’OEdipe a un rôle fondamental. L’homme est ballotté au gré du sort, nostalgique de ces années passées auprès d’Ella (petite amie, mère adoptive, soeur choisie – toutes les femmes en une). La révélation de la vérité est un déchirement dont débat le choeur et sur lequel l’aède insiste crûment. Les yeux crevés, OEdipe reprend la route avec Antigone, n’aspirant plus qu’à la mort, près du petit bois où est morte Ella, son premier amour.

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