Pendant le voyage, Mung porte sur elle une peau de cuir tissée par sa grand-mère avec laquelle elle peut inventer des histoires sans paroles. Momo, lui, est en quête d’un endroit idéal pour construire un pont de pierres comme sa famille le fait depuis plusieurs générations. Le duo rencontre d’autres jeunes qui, comme eux, ont survécu aux catastrophes. Tous se rassemblent, apprennent à vivre en harmonie dans ce pays qu’ils inventent au fil du temps : un pays sans conflits comme ils en avaient rêvé. Pour l’auteur, cette histoire est celle de deux corps récitants, de deux personnages qui traversent des épreuves initiatiques sans être anéantis par elles.

Avec une belle musicalité, la langue très simple et très poétique du texte séduit. Les phrases sont courtes, mais la simplicité tient à un travail d’épure. Le souffle nouveau qui se dégage du texte est une proposition concrète qui donne aux yeux l’envie de voir plus loin et aux oreilles le désir d’écouter les moindres sonorités.

Guy Pierre Couleau, sensible au théâtre de tréteaux, signe une mise en scène charnelle et ludique inspirée par l’univers de l’Opéra chinois.