theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Le Bouc »

Le Bouc


: Intentions de mise en scène

Je raconte un monde rongé par l’avidité, qui crée ses propres injustices. Le paradoxe d’une société qui a soif de sécurité psychologique et économique et qui pour parvenir à ses fins consomme l’autre. L’humain emprisonné dans le paraître et des concepts moraux étouffants et dont la seule issue est la violence. Enfin, audelà de tout, inaffectée, je veux montrer la Vie qui chante.


Je divise le texte en trois parties et un épilogue. Chacune de ces parties diffère légèrement par son esthétique et ses codes théâtraux. Nous assistons ainsi à trois mouvements qui induisent une dialectique particulière à l’oeuvre. Le spectateur goûte trois saveurs dans un même plat.


Première partie - Un Train nommé Désir
Elle est librement inspirée des recherches formelles de Fassbinder et son équipe. L’espace et le temps sont distendus. Il y a une tentative de court-circuiter le réalisme qu’inspire le texte. Le spectateur est amené tout de suite dans une réalité qu’il reconnaît mais dont les dimensions sont faussées. Cela exige une certaine attention qui crée donc une tension émotionnelle.


Les personnages attendent le passage du train, porteur d’espoir et unique évènement extraordinaire de la journée. Ils portent leurs plus beaux habits pour attirer l’attention, pour frimer. La vie qui coule dans leur veine s’abandonne à l’après-midi d’un dimanche éternel…


Ils ont l’arrogance d’une jeunesse qui espère et croit à un futur heureux, même si c’est l’anéantissement qui les attend. Ils défient l’avenir avec insolence…


La vie est coincée entre un anéantissement total et un espoir enflammé, comme un ascenseur d’un centre commercial, qui ne peut monter ou descendre, parce qu’un caddie, plein ou vide, empêche la porte de se refermer…


On se la « pète grave » dans ce trou perdu…


Deuxième partie – The Way Of Tzatziki
À l’arrivée de Jorgos, le jeu et les éclairages changent…


Des petits oiseaux chantent. Dès lors, la musique, qui rejoint les bruitages, ne s’arrêtera plus. La vie renaît. Le désir se réveille…


La venue de Jorgos donne un coup de fouet à cette vie qui est lovée dans le néant… Comme un génie, il exauce les désirs des uns, comme un démon, il fait surgir les ressentiments des autres...


Cependant, cette ardeur retombe parfois, happée par la gravitation d’un monde anéanti…


Ainsi, la venue de Jorgos, trouble les moeurs et la forme théâtrale…


Troisième partie- L’Union fait la Farce
La bande devient une nation organisée construite sur la peur et le sacrifice de l’étranger…


Le bled est devenu un Eldorado, un reflet d’une série Tv américaine où tous se « respectent » et se « dépassent »…


…une femme, symboliquement assassinée par cette société « paradisiaque »…


Ainsi, le bonheur des uns repose sur l’avidité des autres…

Attilio Sandro Palese

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.