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La Noce chez les fous

mise en scène Julie Deliquet

: Le Spectacle : entre réalisme et théâtralité

Je veux mêler l’illusion de l’acte théâtral à la supercherie de l’acte marital dans la pièce de Brecht.
Désacraliser un théâtre qui se dévoilera à nu et désacraliser une noce qui tombera sans politesse : tricher en direct en mentant bien ! L’acteur passera de ses propres mots à ceux de Brecht et rentrera en scène.


Distancier pour mieux s’immiscer !


Nous avons choisi de transposer cette noce en 1974 et de travailler sur la bascule du langage improvisé à celui de la langue écrite. Tout notre travail s’appuie sur le fait de partir sur une sensation d’invention et de la faire perdurer dans le texte. Imposer une époque c’était trouver un terrain commun aux thèmes d’improvisations proposés au plateau avec les thèmes de La Noce de Brecht. Ce dispositif de bascule impro-texte permet à notre spectacle de respirer à notre rythme et de s’articuler autour d’une oeuvre écrite tout en laissant une place à la création.
Nous voulons créer notre plan-séquence.


La scénographie


Nous ne travaillerons pas sur une scénographie astucieuse où les trucages animeraient la casse des tables et des chaises. Nous sommes partis sur l’idée que l’espace de la maison des mariés est un espace qu’il faut dé privatiser pour le rendre public : on pourrait croire à un restaurant ! Créer le doute d’un lieu déjà envahi.


Seul le sol sera travaillé : un lino d’époque 70’, des tables et des nappes 70’, une banquette et des chaises de restaurant ainsi qu’un espace pour écouter des vinyles en direct.


Jeu et double-jeu


L’idée de casse dans la pièce ne m’intéresse que dans l’idée d’une déconstruction théâtrale. Cette noce laisse des traces sur son passage, elle abîme, elle agresse.
Casser les meubles c’est aller au bout de la fête, c’est brûler ce qui reste et ne laisser qu’un choix aux mariés :


Finir nu, sans époque, sans costume, sans référent.


L’esthétique des années 70 me mènera à travers la casse à une chute de l’époque pour tendre vers la nôtre : celle de 2011.
Ma dramaturgie est construite autour d’une mise en abîme de la casse qui s’attaque directement à la déconstruction théâtrale.
Ma scénographie 70 tombera avec la noce. 2011 sera plus fort et la réalité rattrapera la fiction.


Le mariage et le théâtre ne seront qu’une même estrade.
Le spectateur sera tantôt témoin des dessous du mariage, tantôt voyeuriste des ficelles du théâtre.
Jouer avec cette ambiguïté, cette frontière si mince qu’est le temps de la représentation avec celui de la réalité.
S’amuser avec l’idée de « faire croire », sans passage au noir, sans début, sans sacraliser le texte.
Dans cette pièce tout est permis et c’est ça qui est excitant !

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