: L’Univers 70’ : explosion des codes
Monter La Noce dans l’univers des années 70, proche d’une
ambiance du cinéma de Buñuel, Sautet, Pialat.
On fume beaucoup, on boit beaucoup, on parle beaucoup, on se
libère. On glisse tout doucement vers la décadence, vers une
communauté festive d’une époque contre tous principes
et qui se fout des traditions.
Pourquoi les années 70 ?
J’ai envie d’ancrer le travail de La Noce dans une prise de
pouvoir de la table et du groupe où le mariage est
désacralisé. On n’est plus vierge, les traditions on n’en veut
plus et la famille est écrasée par les amis.
La femme s’affirme dans le texte de Brecht, je veux qu’elle fume,
qu’elle soit en pantalon, moderne, porteuse d’une époque et à la
fois annonciatrice d’une autre, qui se verra, elle, plus conformiste
et dans l’appel d’un retour aux valeurs familiales.
Dans la pièce le couple ne reprend plus les meubles de famille, il veut innover ; il personnalise son intérieur, il se démarque des anciens, il s’affirme, il se marginalise, il fait dans le “non durable”. J’insiste sur cette idée de “communauté” presque écrasante face aux mariés. Le choral envahissant sera ma ligne de mise en scène : une sensation de brouhaha permanent, d’un mariage pris en cours, une grande proximité de la table face aux spectateurs, des acteurs presque intrusifs dans leur insolence pour retrouver un théâtre populaire et grande gueule qui ne s’appuie que sur le collectif.
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