: Note d’intention du metteur en scène
Une société du travail de l’après-guerre à aujourd’hui
Hier encore, nous vivions dans un monde pyramidal : les règles, les hiérarchies, les grades faisaient
peser sur la société toute entière une ambiance militaire. On respectait le chef, le devoir de
réserve, la discipline, et les institutions. En échange, on recevait l’éducation, les soins, la citoyenneté
et le respect du travailleur. Les classes sociales étaient bien étanches mais l’ascenseur social fonctionnait. Dans les années 80 tout explose : désindustrialisation, fermeture, brutalités
et insultes pour le personnel, restructurations sanglantes, chômage, dépressions, suicides… Ce
sont aussi des réussites fulgurantes (patron à 30 ans), le triomphe de l’intérim, la descente aux
enfers des syndicats, le service et l’entreprise publique déglinguée, le management, les petits boulots,
les contrats emploi solidarité. C’est encore la vie personnelle qui se fragmente, le divorce,
l’abolition des classes d’âge, le rêve d’une démocratie où chacun, égal à chacun, serait une entreprise au service de lui-même.
Voilà donc aussi ce que raconte La fourmilière, par l’entremise du témoignage d’un journaliste qui
nous promène de lieu en lieu, de l’usine aux grands surfaces, de l’école à l’hôpital, de la rue au siège
d’une multinationale ou au plus haut niveau de la finance mondiale.
Alain Mollot
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