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J'ai dans mon coeur un General Motors

Julien Villa ( Mise en scène )


: Une écriture en cours

J’ai dans mon coeur un General Motors n’est pas encore le titre d’un spectacle, mais celui d’une écriture en cours. Une écriture qui ne trouvera son contenant comme son contenu réel qu’au plateau. Deux figures fantomatiques, ou même simplement prétextes nous intéressent ici :
- Diana Ross et son groupe les Suprêmes
- Le label Motown et son chef Gordy.
Nous sommes à Detroit aux Etats-Unis, dans les années 60, dans la ville du « Fordisme », en pleine ascension de la musique noire ; mais aussi juste après les émeutes de Watts et en plein coeur du conflit armé avec les Black Panther. La guerre du Vietnam bat son plein.


Celine disait de Detroit que c’était une ville « dopée par la guerre et l’industrie ». Après la ségrégation, les noirs américains migrent du sud des Etats-Unis vers Detroit. Massivement. Ford, Chrysler et General Motors embauchent.
Pour une journée de travail en usine, le salaire équivaut à 1 mois de travail dans les champs.
Des milliers de gens arrivent alors par le « railway train » à la Centrale Michigan Station. Les noirs, à Detroit, ont également des droits civiques : ils pratiquent les 3x8 et travaillent à la chaîne.
Detroit est une ville mono-industrielle : c’est MOTORTOWN.
C’est la seconde révolution industrielle : celle qui transforme le travailleur en travailleurconsommateur.
A la fin des années 70, eut lieu la troisième révolution industrielle : « micro-informatique ».
Aujourd’hui Detroit est en ruine, elle a « déposé le bilan ». C’est une « prairie-urbaine ».


Dans les années 60, Dieu était une jeune fille noire qui chantait.
Le label Motown s’organisera comme une usine à la chaîne.
On y formera des groupes, on écrira et composera leurs chansons.
On leur apprendra à chanter, à danser, à monter en voiture.
A se tenir dans la haute société des blancs.
Diana est une icône noire. Une Marilyn en noir et blanc.
Etrangère à elle-même, comme un original perdu.
Elle a des yeux en diamants et une bouche de dollars.
Gordy l’aime, c’est son amour, il veut la multiplier à l’infini.
Gordy est un jeune noir entrepreneur, avec, en 1970, 48 millions de dollars de chiffre d’affaires.
Il est l’exemple même de la contre-révolution engagée contre la faction socialiste du Black Panther Party.

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