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Entre-temps, j'ai continué à vivre

+ d'infos sur le texte de Jacques Hadjaje
mise en scène Jacques Hadjaje

: Notes de mise en scène

Entre-temps, j’ai continué à vivre, ce sont neuf confrontations, neuf combats singuliers. Mais on n’y lutte pas avec les mêmes armes : l’un utilise la dérision, l’autre est en colère, tel autre s’invente un rêve… Chaque tableau doit avoir son tempo, sa couleur, ses surprises. Pour chacun des personnages, il n’y a ni d’avant, ni d’après : il n’apparaît que dans un seul tableau. Plus que jamais, le personnage est constitué par les mots qu’il prononce, par son rythme de parole, par ses silences : par la matière du texte. Le travail sera avant tout musical.


La mine n’est pas le sujet d’Entre-temps...
Pourtant, elle est le seul personnage récurrent du texte. Elle témoigne d’un « avant ». Elle symbolise les rêves floués, trahis. Elle est l’endroit de la mémoire enfouie. Les personnages apparaissent comme enlisés, enfermés dans le passé. Ils ont la volonté d’en sortir, de s’en sortir, mais, à chaque pas, le sol menace de se dérober : « c’est plein de trous, plein de galeries là-dessous, un vrai gruyère ». L’espace évoquera ce danger. Les acteurs évolueront sur un cube, sorte de ring de boxe, en forte pente, recouvert de métal. La lumière sera tranchée, nette, puis évoluera vers l’onirisme.


Entre-temps… est une comédie. Une comédie dramatique, bien sûr : il y a de l’amertume, de la violence, des déchirements. Mais ce qui doit dominer, c’est l’envie de bagarre avec la vie, de combat résolu contre la mort, contre toutes les morts annoncées. C’est d’ailleurs à un homme mort par inadvertance, que revient le dernier mot : « la mort ne tient pas ses promesses ». Ce que l’on a à faire, il vaut mieux le faire de son vivant, et cela, quoiqu’il nous en coûte. Parce que, après, on n’est sûr de rien. Dès lors, on ne cherchera pas le sérieux des situations, mais ce mélange de maladresse, de dérisoire et de magnifique où se cache la vie. La musique sera joyeuse, désordonnée. Elle sera populaire : une fanfare débridée.

Jacques Hadjaje

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