L'Empereur de la perte est avant tout un voyage intime, organique, une expérience théâtrale particulière où la fusion des arts ouvre à d'autres sensations, au vagabondage de la pensée, à l'abandon, à l'enfance dans ce qu'elle a de bonheur et d'angoisse.

L'univers de ce spectacle naît de la création en direct de l'image et du son ; une comédienne, une chanteuse, un musicien, un vidéaste, un danseur… liés au même rythme, au même mouvement, à la même émotion ; une humanité à 5 têtes, à 5 coeurs… pour dire… avec des mots… dire… et lorsque les mots ne suffisent plus, leur donner le son, le chant, l'image ou le geste… dire… à tout prix… parce que nous n'avons qu'une seconde, une seconde d'éternité.

Une seconde subjective parce que l'éternité peut durer une seconde et qu'elle peut résumer les rires de nos drames cachés, à la manière des clowns qui nous exorcisent, nous allègent de toute la violence de nos grands mondes intérieurs, derrière nos portes dérobées, nos masques de normalité, nos crises d'excès encapitonnées, emmurées, enterrées.

Cinq humanités vont porter comme un seul homme ces mots, entre réalité et fantasme, avec la sensualité, la violence, l'humour, la démesure, ou encore la candeur des confidences intimes.

L'Empereur de la perte est une porte ouverte sur nos contrées inexplorées, une invitation douce et étrange pour rêveurs éveillés.

Gaële Boghossian