: La pièce
En apparence, il s’agit de l’histoire d’un homme et d’une femme dont s’efface l’histoire. En apparence, il s’agit d’histoires d’amour et de mort.
Qui j’étais. Qui elle était, elle. Lui, qui il était.
LUI ; Comment s’appelait-il ? Quel était son prénom ? Werff. Son nom ? Werff Rönne. Qui était-il ? Un médecin légiste ? Un médecin militaire ? Barbe-Bleue de Yopougon ?
ELLE ; Judith Corbaz ? Une infirmière ? Sa femme ? Sa complice ?
Elle : La douce ? Lui : Le plus noble des hommes ? Mais je n’y crois pas moi-même.
Deux par table. Hommes et femmes tête-bêche. Proches, nus mais sans douleur. Crâne ouvert. Poitrine en deux.
Walter Benjamin, dans ses essais, développe l’idée d’une forme de
«pauvreté en expérience » due à une incapacité à raconter ce qui a eu
lieu. Cette incapacité serait notre « nouvelle forme de barbarie ».
Les Faux Bals sont un cycle de plusieurs pièces, créées par la compagnie
Interstices entre 2005 et 2008, qui interrogent cette « pauvreté
barbare ».
La dernière pièce de la série, Bal Perdu, se présente comme un
palimpseste de paroles, pensées et actions effacées. Bal perdu est un
Conte oscillant entre un Récit en quête d’une « Vérité pour éclaircir
l’histoire » (comme le voudrait Fédor Dostoïevski) et un Poème qui « vit
de ce qui se décompose » (comme le soutient Gottfried Benn). Les
fantômes errent entre lits conjugaux et tables de dissection.
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