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: Le Spectacle

Assez ! Marielle Pinsard affirme une franche rupture dans son travail : après plusieurs projets consacrés à « nous autres, les biens-lotis », que ce soit à travers ses propres textes ou par l’entremise d’Andromaque de Racine, la voici sur un nouveau territoire : l’homme et la bête. Un thème gigantesque arpenté par de nombreuses disciplines : philosophie, ethnologie, anthropologie, histoire de l’art. Parfait : de quoi s’amuser et réfléchir pendant au moins trois ans, le temps de faire un spectacle. Après ce premier travail avec six comédiennes et un comédien, Marielle Pinsard partira en Afrique du Sud mener une expérience théâtrale sur le même thème. Au final, les deux visions se rejoindront en 2012 pour bâtir un spectacle de synthèse sur notre rapport aux animaux.


Pour démarrer sa recherche, Marielle Pinsard a invité d’éminents scientifiques et penseurs à venir partager leurs observations sur l’homme et la bête. Après quoi, les comédiens se sont saisis du conte d’un auteur inconnu La belle et le bétail.


Une princesse, un roi, une vieuse princesse hagarde (sic !), une bête et Philippe-s’appelaitle- nom-du-cheval : des figures archétypales qui hantent la scène comme une nuit de pleine lune. Libéré du souci de la narration, le spectacle se développe comme un rêve éveillé ou un fantasme visuel. Les comédiens effectuent des transformations, recherchant la bête au coeur de l’homme. Oui, le zoo humain tient bien de la diversité animale ! S’il existe des « propres » de l’homme, comme le rire ou le snow-board, nos multiples peurs sont à vrai dire à la source de nos comportements.


Pour recréer sur scène le danger que connaît toute proie lâchée en pleine nature, Marielle Pinsard a inventé un dispositif scénique particulier, un spectacle à géométrie variable.


Un anthropologue spécialisé dans les régions sismiques a observé que moins on prend de risques, plus on court à la catastrophe. Marielle Pinsard l’applique à la lettre et secoue le chaos humain des deux mains. Après tout, dit-elle en souriant, quand on secoue un sac de sucre, ça n’y crée pas le chaos, ça le résorbe : les cubes de sucre s’y ordonnent d’eux-mêmes. J’ai aussi pensé au crapaud, celui qui par la magie d’un baiser se transforme en prince charmant. Je pourrais être une grenouille. Que quelqu’un ici me manifeste de l’amour et il ou elle verra comme je peux lui faire voir ma vraie beauté.

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