Vanakkam part d’un voyage, de l’expérience physique d’une autre culture. La rencontre d'une famille, d'un acteur de Kathakali, d'un enfant. La vision d'un pays avant et après le désastre du Tsunami. L'apprentissage d'autres codes, d'autres langages, d'une tout autre manière de penser et de pratiquer l'art, d'appréhender la mort et le mariage, d'envisager les actes et l'engagement. D'un voyage, on peut ramener des sons, des images, des désirs et des questions. Le regard sur « ici » se confronte sans cesse au regard de « là-bas », tout est remis en erspective. C'est avec la mémoire de cette expérience que l'actrice monte sur le plateau. Dans son corps se rejoue le dialogue entre ici et là-bas, entre la danse et le théâtre, entre l'histoire racontée et la sensation intime, entre le besoin d'errance et le besoin d'appartenir. La mémoire construit et déconstruit les images, comme les danses du dieu Shiva. Partir c’est quitter Dire au revoir Partir c’est peut-être ne pas revenir Être seule Se perdre Abandonner Partir c’est comme Pawti* c’est laisser Laisser ses chaussures devant la maison Laisser ses chaussures devant le temple Laisser ses idées devant la porte Laisser ses questions devant la porte (…) (* grand-mère en tamoul)