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(...)


FILLE : Oma ? OMA : Personne ici. Personne de ce nom.


FILLE : Oma !


OMA : Pas d'Oma ! Allez-vous en ! Je n'y suis pas.


FILLE : Oma...


OMA : Voyez l'obstinée ! Tu n'es pas la première ! on me confond.


FILLE : Ils m'ont dit "la maison en haut du pré en pente".


OMA : Voilà bien leur dernière trouvaille ! M'envoyer un bataillon de filles et chacune m'appelant Oma pour m'attendrir ! que je fonde, que je m'abandonne, que je passe aux aveux ! Après la manière forte, ils y vont au culot, à l'instinct, ils envoient les biches, pire encore que les chiens.


FILLE : Personne ne m'envoie, je suis venue seule !


OMA : Je connais l'histoire ! D'abord seule pour jouer les sentiments, ensuite on fait donner la meute.


FILLE : La meute ?


OMA : Ceux d'en bas, les officiels, les ligues de toutes sortes qui me voient roulure, infanticide tandis que d'autres se tiennent devant moi les yeux exorbités comme devant une icône ! De quel camp es-tu ? Tu n'es pas d'ici ?


FILLE : Non !


OMA : Alors d'où tiens-tu ce mot "Oma". Il n'y a guère que les enfants d'en bas et de quelques hameaux alentour pour appeler leur mère ainsi. Partout ailleurs ils disent "maman".


FILLE : Je t'ai toujours appelée "Oma".


(...)


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