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Nathan le sage

Nathan le sage

de Gotthold Ephraim Lessing

Texte original : Nathan der Weise traduit par François Rey

Écrit en 1991 - français

Présentation

Gagné par l’esprit des “Lumières”, aux idées de tolérance, de libre pensée, Gotthold Ephraïm Lessing, renonçait à une carrière universitaire, choisit de porter le débat des idées sur la scène du théâtre où la censure de Frédéric Le Grand l’avait acculé. Entraîné dans une sérieuse polémique religieuse entre les partisans du déisme anglais et les défenseurs de la tradition théologique, entre l’expérience religieuse intérieure et le nouveau dogmatisme doctrinal où s’était enfermé l’esprit de la Réforme, Lessing donne avec Nathan le Sage, la dernière et la plus profonde de ses œuvres, une leçon de tolérance religieuse aux ergoteurs de son À Jérusalem, pendant la troisième Croisade, un templier condamné à mort ainsi que dix-neuf chevaliers du même Ordre, trouve grâce auprès du sultan Saladin en raison d’une certaine ressemblance avec le frère de celui-ci, mystérieusement disparu. Le chevalier a saisi sa chance et demandé à Nathan le Sage, le père adoptif de Récha, la main de sa fille, à qui il a sauvé la vie, au cours d’un incendie, et dont il s’est épris. Nathan est pris d’un doute et il hésite : une enquête menée autour du chevalier lui prouvera que Récha, présumé juive, et le templier, sont en réalité frère et sœur, enfants du musulman Assad, frère cadet du sultan Saladin. Le secret une fois révélé, Récha, le templier, Nathan et Saladin oublieront le fossé que la religion avait jusque-là creusé entre eux.

“L’œuvre, par sa grandeur et sa sérénité, a moins d’importance dans l’histoire théâtrale que dans celle de la conscience moderne et de la poésie. Elle fut en Allemagne la plus pure expression de cette fusion harmonieuse du rationalisme et du sentiment qui constitua l’idéal des “Lumières”. Poétiquement, ce drame demeure vivant par la chaleur humaine et la fraternité qui l’animent : le problème s’en trouve comme transporté au-dessus de toute dialectique, dans une calme et limpide spiritualité que rien ne peut obscurcir. Goethe le tenait pour une des plus hautes créations de l’humanité.”

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