Faust nocturne : Extrait
FAUST. (...) Oui, je pense à nos esclaves, tous nos esclaves par le monde, notre décadence et nos esclaves, et plus l'esclavage est violent, plus nous souffrons tandis que eux sourient !
Je suis moi-même ce vieil Occident, cette belle pourriture patrimoniale, cette grande arrogance, ce trésor d'effroi, et je vois tous nos esclaves avec la terreur des tragiques.
GRAND MALHEUR. Ils vaincront ?
FAUST. Ils ne savent pas qu'ils sont victorieux déjà, le seul malheur c'est que parfois ils désirent ce monde absurde qui est le nôtre, ils le désirent, ils rêvent du monde des maîtres, mais eux sont encore en vie, tandis que nous dans notre palais coupable nous ne sommes plus que les spectres de l'histoire.
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