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Couverture de Calderón

Calderón

de Pier Paolo Pasolini

Texte original : Calderón traduit par Michèle Fabien


Episode 6


ROSAURA – J’ai appris quelque chose, Monsieur Sigismond !


SIGISMOND – En brisant les chaînes de ta naissance ?


ROSAURA – Naissance ? Dites réveil : d’un rêve dont je ne me souviens pas (…)


SIGISMOND – Tu n’as jamais lu à l’école cette pièce de Calderón qui s’appelle « La vie est un songe » ?


ROSAURA – J’en ai entendu parler.


SIGISMOND – Il y avait un roi, prophète, qui avait lu dans le futur que son fils (Sigismond, comme moi, drôle de hasard) le tuerait. Il le fit alors enfermer dans une tour, enchaîné, l’éloignant de la vie comme un monstre. Mais un jour, le roi se repentit. Et il voulut faire une expérience pour vérifier ses prophéties. Il fit libérer son fils, après l’avoir fait endormir profondément avec de légendaires narcotiques, et il le fit se réveiller au Palais Royal, dans un lit magnifique. Pour Sigismond, c’était un rêve, évidemment.
Dans son rêve cependant il vit une femme, dont il tomba amoureux.
Le rêve devait avoir une fin (et en effet Sigismond réendormi fut de nouveau enfermé dans sa tour) : le rêve devait avoir une fin, mais non son amour.
Dans le nouveau rêve, un sentiment persistait.
Qu’est-ce qu’il a voulu dire, par là, Calderón ?


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