Écrit en 2015 - français
Présentation
Une voiture sur l’autoroute, au milieu de la nuit. À son bord, Irina et son frère Johannes. Irina conduit. Johannes s’agite. « On va où ? » « Elles sont où, les clopes ? » « J’ai chaud. » « J’ai froid. » « Tu m’emmènes pas dans un centre ? » « Tu jures ? » Irina acquiesce, tempère, rassure, un œil sur la route et l’autre sur le tube de comprimés, dans son sac, aux pieds du siège passager. Alors qu’elle croit avoir perdu son chemin, elle rencontre Serge, gérant bavard d’une station-service isolée au plus noir de la forêt.
Réécriture lointaine d’Hansel et Gretel, Bois impériaux se pose à l’endroit de friction de deux lieux contradictoires : l’autoroute – métrée, grise, stérile – et la forêt – infinie, noire, mythique. Au compteur, les kilomètres défilent, les minutes passent, la température baisse quasi imperceptiblement. Tout autour, s’étend la nuit, la nuit noire de la route, où l’on n’y voit qu’à profondeur de phares, où les panneaux jaillissent des ténèbres avec des noms bizarres et disparaissent aussitôt, emportant avec eux leurs légendes.
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