Écrit en 2007 - français
Présentation
Postulat de départ : les objets du quotidien – cendriers, brosses à dents, rouleaux de papier toilette, etc – aspirent comme quelques-uns d’entre nous à la vie éternelle. Ce n’est pas sans nous rappeler un certain Faust qui vendit son âme au diable en échange de l’immortalité. Parmi toutes les histoires que ce mythe a nourries, Ezéquiel Garcia-Romeu imagine la sienne en s’inspirant de L’Invention de Morel d’Adolfo Bioy Casarès, grand ami de Borges, où une caméra anthropophage vole l’âme de quelques « élus » rendant ainsi permanente l’illusion de leur vie et de Monsieur Teste de Paul Valéry qui s’inventa un double fictif à jamais vivant. Au fil d’un monologue où comédiens et objets se donnent la réplique, on part à la rencontre de ce Faust multiple – à recomposer. Notre imagination déambule sur un plateau intemporel transformé en un véritable atelier prométhéen où l’on s’active à fabriquer la vie. Celle-ci s’incarne avec poésie dans toute chose. On est pris comme dans une boîte magique, boîte de Meccano qui a à voir avec l’enfance, où l’on joue avec la matière, les sons, les images. Le Malin en personne s’invite à la table de ce laboratoire utopique : il vient lui aussi réclamer son reste de supplément d’âme…
Nombre de personnages
Complément d'information
Librement adapté de Monsieur Teste de Paul Valéry, de L’invention de Morel de Alfredo Bioy Casares. Avec des textes d’Ézéquiel Garcia-Romeu.