theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Vies Rêvées, un jeu de société »

Vies Rêvées, un jeu de société

+ d'infos sur le texte de Aurore Prieto
mise en scène Aurore Prieto

: A la recherche d'une mémoire perdue en vue d'éternité

Au départ, une réflexion sur le temps, une souffrance. Mon temps est dévoré par le réel ! Et puis un désir, celui de renverser les instants amnésiques...
Avec un groupe d'artistes composé d'un plasticien sonore, d'un photographe, d'un chorégraphe, d'un cinéaste, d'un metteur en scène, nous avons entrepris une expédition en territoire hospitalier, lieu où vivent de très vieilles personnes captives pour toujours et des enfants et adolescents captifs d'un temps, patients en quête de liberté.
Pendant trois ans, nous avons joué comme des enfants. Ces jeux ont laissé des traces visibles de nos imaginaires sur le temps réel : des photographies, des pièces sonores, un film, un texte, enfin un spectacle de théâtre.
Ce spectacle, trace ultime visitée aujourd'hui par les acteurs, poursuit l'objectif de ce voyage : rapporter ces instants d'éternité dans le monde, dans la mémoire des autres.


Vies Rêvées un jeu de société est une mise en perspective de la vie, de la maladie et de la mort au théâtre. Parce que le théâtre, comme les jeux d'enfants, est le lieu où toute mort est suivie d'un recommencement.
"Pourquoi vivons-nous ? Quand allons-nous mourir ?" C'est la réponse à ces questions que vient chercher la jeune fille auprès de ces deux vieux. Alors, ensemble ils jouent à mourir, à vivre, à l'infini...


La pièce oscille entre brutalité du quotidien et désirs d'échanges charnels. Le langage est une succession de cris par lesquels s'exprime le vivant de chaque être. Les mots sont l'écume de la vague qui révèle l'indigence, la pauvreté, le manque d'occasion. Les corps révèlent le besoin d'amour. L'alternative à la mort c'est l'amour.


La composition sonore est, elle aussi, "documentée". Arturo Aldunate, le compositeur, est associé au projet depuis le départ. Il a façonné, monté en boucle des bribes de sons réels qui évoquent les déchirures des êtres tombés en captivité mais aussi le mouvement perpétuel de la vie.


Les personnages : une vieille femme de 96 ans, un vieil homme qui ne se souvient plus de son âge, une jeune fille de 14 ans. Ils n'ont, ni nom, ni prénom.
Les acteurs : Emmanuel de Sablet, Elodie Huber, Aurore Prieto. Ils n'ont pas l'âge des personnages. Ils vont en quête de ce qui manque aux personnages et interprètent leur situation de manière onirique, entre désirs et entraves.


Le cercle est la forme dans laquelle s'inscrit le public - bien qu'une partie de ce cercle soit supposée. C'est la forme des rondes enfantines, rondes qui enferment. L'entrée des joueurs dans la ronde se fait toujours par une chute. Chaque fois qu'ils tombent, ils se relèvent. L'exploit est de se relever après la chute.
Le centre du cercle est un puits, un lieu de résonances. C'est le lieu de passage des voix vers ou venant du dehors.


Les images filmées : un jeu de miroir
A l'hôpital, un jeu de miroir s'est instauré entre les vieilles et les jeunes personnes. La pièce est construite à l'image de ce jeu de miroir. Des images projetées dans l'espace scénique reflètent les images mentales et dévoilent les vrais personnages, ceux qui sont à l'origine de ce jeu. Ce miroir questionne.
Cette image qui se reflète est-elle le personnage ? Est-elle la vérité ? Qui est le reflet? Qui est le sujet ?

Aurore Prieto

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.