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Une Famille ordinaire

+ d'infos sur le texte de José Pliya
mise en scène Hans Peter Cloos

: Note de l'auteur

Au commencement il y a le Rwanda, génocide actuel, témoignage du Mal à l’oeuvre et mon impossibilité d’en rendre compte, à vif, à chaud.


Puis il y a la découverte du livre historique de Daniel Jonah Goldhagen « les bourreaux volontaires d’Hitler, les allemands ordinaires et la seconde guerre mondiale ». L’historien Juif de New York écrit ceci : Pourquoi persister dans la croyance que des gens « ordinaires » seraient absolument incapables d’approuver le massacre de toute une collectivité humaine, et encore moins d’y participer ? (…) Qui doute que les Hutus qui ont massacré les Tutsis au Rwanda (…) que les serbes qui ont tué des croates ou des Bosniaques, l’ont fait sans être convaincus d’agir justement ?
Une famille ordinaire est née de ce trait qui fait le lien entre nous humains : notre capacité à faire le Mal.
Ce texte n’est pas une pièce historique ou une pièce de guerre. C’est une pièce sur l’amour, ses absences, ses défaillances. Que se passe t-il lorsqu’un père choisit le mépris pour dire à son fils combien il l’aime ? Et lorsque le fils oublie de regarder sa femme, qu’arrive t-il ?


Au coeur de cette famille, qui est un peu la mienne en négatif, il y a la figure de VERA. Avec elle se pose aussi les questions de l’héritage, de la transmission : Que savons-nous de nos parents ? Que gardons-nous des blessures d’enfance ? A quel prix peut-on se réconcilier avec soi-même ?


Voici un texte au parcours bien singulier. La source d’inspiration en est le génocide rwandais de 1993 et et pourtant l’action se déroule à Hambourg en 39 ; il a certes déjà été créé mais a toujours eu du mal à circuler voire à être recréé malgré l’intérêt des plus grands noms du théâtre français ; l’une des raisons invoquées par les décideurs étant la crainte de la stigmatisation du peuple allemand... ; et voilà que cette nouvelle création existe avec à la mise en scène Hans Peter Cloos, d’origine allemande...
C’est aussi grâce à une comédienne, Lara Suyeux, que ce spectacle existe ; son désir ardent de jouer le personnage de Dörra a porté la pièce de théâtre en producteur, de metteur en scène en comédiens de renom, jusqu’à Hans Peter. Pour mille raisons dûes au parcours singulier de ce texte, Lara n’est pas des nôtres...
Le spectacle existe et je gage que le talent d’ Hans Peter, entouré d’une troupe d’exception, le grand Roland Bertin en tête, saura faire entendre cette pièce qui ne nous parle que d’amour à consoler.
Mais nous le savons bien :»notre besoin de consolation est impossible à rassasier».

José Pliya, Auteur

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