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Tous les autres s'appellent Ali

mise en scène Belkacem Belarbi

: Présentation

Ce qu’on est incapable de changer, il faut au moins le décrire. Rainer Werner Fassbinder


Emmi est une veuve d’une soixantaine d’années. Pour s’abriter de la pluie, elle entre dans un café où se réunissent des travailleurs immigrés. Elle aime l’air de musique arabe qu’on y joue. Par défi, Katharina, une fille de joie, propose à Ali, un jeune marocain, d’inviter à danser la vieille femme. Il accepte. Ali et Emmi dansent ensemble, se parlent. Ali se sent rejeté au travail, considéré comme un chien ou accepte de se faire appeler Ali alors que son vrai nom est El Hedi Ben Salem M’Barek Mohamed Mustafa, un nom long comme tous les gens originaires de Tiznit. Ali raccompagne Emmi chez elle. Emmi l’invite à entrer. Comme il lui raconte ses conditions de vie, six dans une petite pièce, et qu’il est déjà tard, Emmi l’invite à rester chez elle pour la nuit. Le lendemain, Emmi, en voyant son vieux visage dans la glace a peur d’être humiliée mais Ali la rassure tendrement, louant sa gentillesse et sa grandeur d’âme. Ali lui dit de ne pas avoir peur car la peur dévore l’âme.


Lutter contre les préjugés


Emmi et Ali, au regard des préjugés raciaux de l’Allemagne des années 70, n’ont pas d’espace pour s’aimer. Ils sont obligés de se l’inventer, de déblayer la route, encombrée de haine, de frustrations et de jalousies, qui mène à la tolérance. Mais, même s’ils réussissent à gagner ce combat, le prix qu’ils doivent payer dans leur chair et leur âme est encore bien lourd.
Les personnages de Fassbinder sont terriblement seuls face à l’inertie, à la lâcheté, à l’indifférence d’une société où les qualités profondes d’un être humain et son droit au bonheur ne se trouvent pas au centre de l’espace du monde. La parole de Fassbinder, écrite dans l’Allemagne de l’Ouest des années 70, est une parole de résistance contre les préjugés et la peur de l’autre. C’est la raison qui a conduit Belkacem Belarbi à reprendre le chemin des planches pour diriger Farid Larbi, acteur sévrien à la filmographie déjà impressionnante dans cette pièce au contenu d’une actualité terriblement brûlante.

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