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Swift !

Isabelle Hervouët ( Mise en scène ) , Paolo Cardona ( Conception )


: Un voyage dans le langage de Skappa!

Les voyages de Gulliver étaient un prétexte pour raconter le monde et l’Angleterre de l’époque de Jonathan Swift. S’inspirer de ce texte est pour nous l’occasion d’une transposition, un voyage dans notre monde et dans nos villes, aujourd’hui.


C’est aussi l’envie d’un retour aux sources.
Celles des contes qui ont marqué notre enfance en laissant des images très nettes gravées dans nos mémoires.
Mais aussi les sources de certaines racines «formelles», celles du théâtre de nos débuts, fait d’ombres et de lumières, un théâtre d’objet qui se joue et se manipule en même temps, où la technologie qui accompagne nos créations depuis plusieurs années et l’artisanat peuvent faire bon ménage.
Le «mariage» entre l’ombre et la vidéo, entre une technique ancienne et une bien plus moderne, est la gageure de ce spectacle.
A l’époque de Jonathan Swift, on aurait pu raconter l’histoire de Gulliver dans un théâtre d’ombre. Aujourd’hui, nous avons envie, en poursuivant notre recherche autour des nouvelles technologies et de l’utilisation de la vidéo au théâtre, de mettre en miroir deux époques et deux moyens de raconter.


Le personnage qui évolue sur le plateau se retrouve confronté à la naissance d’un monde, rapide et surprenante.
L’ombre de son corps est un terrain vierge qui va contenir la ville que lui-même se trouvera à habiter. Pour lui, tout est trop petit, ou trop grand, ou trop incompréhensible. Il risque le naufrage.


Un bateau qui voyage sur des rails posés sur le plateau, comme un travelling de cinéma, accompagne le comédien dans ses déplacements. Il porte dans sa soute les sources lumineuses qui projettent l’ombre du comédien et de son environnement sur trois écrans consécutifs. Ce sont la plume et l’encre de ce Gulliver d’aujourd’hui, ses outils de travail pour raconter ses aventures et mésaventures.


Trois vidéoprojecteurs grand angle envoient les images sur les écrans sans que leur faisceau ne touche le corps du comédien. Son ombre est ainsi dissociée des images projetées et peut évoluer à sa guise au milieu des photos et des films .
L’acteur se trouve ainsi confronté à des ombres et des images disproportionnées, trop grandes ou trop petites, et doit faire face à des rencontres absurdes, fascinantes et monstrueuses.


Cette histoire nous remémore des images d’antan, d’un cinéma à ses débuts, lorsque le mot artisanat prend là tout son sens.
Nous pensons à Georges Méliès et à son cinéma «fait maison», à la qualité de ses images, de ses «voyages à travers l’impossible», petits films enchanteurs, mystérieux, naïfs, à la beauté poétique antique et moderne à la fois.


Ce spectacle, comme tout geste artistique, n’est pas là pour donner des réponses, mais pour poser des questions et inviter à réflexion.
Que faisons- nous ici ? Comment vivons-nous ? Et avant nous, il y avait quoi?


Et qui Gulliver va-t-il rencontrer au cours de son voyage? Des inconnus ou le reflet de lui-même?

Paolo Cardona

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