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Rouge

Mickaël Le Mer ( Chorégraphie )


: Note d’intention

Le leitmotiv : « Tout est rouge »


La couleur rouge est visuellement éclipsée, elle n’apparaît ni dans les éléments scénographiques, ni dans les costumes, ni dans les lumières. Le rouge est omnipotent, de part les états de corps, la chorégraphie, l’émotion, ce qui est vu et ressenti.
Couleur ambigüe, elle joue sur les paradoxes et anime des sentiments intenses et passionnels en totale contradiction. Que les passions qu’elle provoque soient bénéfiques ou néfastes, cette couleur ne laisse donc pas indifférent et c’est là toute sa force.
Le rouge est véritablement l’état global du spectacle.


Le parti pris gestuel


Je souhaite m’appuyer sur une écriture contemporaine sur des techniques de danse hip hop dans la continuité des pièces précédentes.
Les danseurs retenus pour cette création sont sept « b-boys » virtuoses, qui évoluent avec force et sensibilité à travers une danse hip hop qui s’inspire de différents styles. Certains des danseurs ont développé une gestuelle hybride en suivant des formations en danse classique et/ou danse contemporaine. Les interprètes ont des gestuelles et des rapports au sol discordants, l’idée est de s’appuyer sur ce contraste entre les danseurs pour soutenir le propos de la pièce. En faisant appel à l’histoire de chacun, à leur singularité, leurs richesses et leurs expériences, ils traversent ensemble les émotions pour transformer le groupe et leurs danses. C’est véritablement le sens des émotions qui est recherché à travers cette création.
Si la danse hip hop était une couleur, elle serait rouge.


La musicalité


Comme pour les précédentes créations, une collaboration avec un compositeur donnera lieu à une composition originale à l’image de la définition couleur rouge : éclectique et paradoxale


Depuis « Instable », Fabrice Tison nous accompagne pour spatialiser la composition musicale, par un système de multidiffusion sonore. L’intention est de créer un système de diffusion sonore original afin de sortir des codes de représentation classique en cassant le rapport frontal qui s’opère entre les spectateurs et les danseurs sur scène. Il s’agit de faire en sorte que les musiques soient diffusés dans divers endroits de la salle pour permettre une immersion totale du public dans la pièce et ainsi accentuer la perception et les émotions qui suscitent la musique.


« Le rapport frontal auditif en spectacle est devenu pour moi antinomique. Notre audition est pourvue de cette capacité à recevoir des informations dans l’espace, mais jamais flattée. La stéréo a pourtant supplanté le mono, mais restent deux formes frontales de projections audio.
Antinomique de se contenter d’un son que l’on « voit ». Un auditeur est, selon moi, formaté à un style de présentation auditif. En concert, en théâtre, et surtout en danse, on n’entend ce que l’on voit.
Antinomique de confronter notre perception auditive omnidirectionnelle à un rapport frontal.
Envelopper un auditeur dans un confort naturel me paraît une direction non négligeable, apportant à un public une écoute mettant en relation ce que l’on voit sur scène avec l’interprétation artistique sonore d’une œuvre musicale, et ce, depuis ma première expérience avec Yann Tiersen en 2003 dans quelques Zénith de France.
Dès lors, on n’entend plus ce que l’on voit, mais on voit ce que nous voulons bien entendre. L’imaginaire, l’illusion conversent avec le réel, et la jonction entre la vision et l’audition s’accordent, c’est en tout cas ma démarche. » Fabrice Tison.


L’organisation dans l’espace


Dans les précédentes créations, je mettais délibérément l’accent sur l’organisation dans l’espace en choisissant des scénographies mobiles aptes à démultiplier les espaces scéniques. Dans « Rouge », la scène sera avant tout habitée par les danseurs, il s’agit d’une volonté de laisser place aux corps, aux mouvements et à la danse.


J’utilise une scénographie, qui contrairement aux précédentes créations, ne prend pas la forme de « mobilier » et ne sera pas amovible, cependant je tiens à ce qu’elle permette de redéfinir l’espace urbain de manière poétique dans la continuité des pièces existantes.

Mickaël Le Mer

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