Rewind, ou la touche « retour en arrière » des magnétos d’autrefois. Rewind, provisoirement, c’est une agonie à l’envers. Un parcours à rebours. Comme on connaît la fin, on commence par là.Et on remonte le temps, jour après jour. Jusqu’à l’enfance. Il y a le frère et les sœurs. Et le père, les oncles et les médecins.On se retrouve autour du distributeur à café de l’hôpital.On se raconte des histoires enfouies. On rigole, on se retrouve, on s’engueule, on se souvient.On trouve le café franchement imbuvable.

L’agonie d’une mère, du point de vue de ses trois enfants, Armand l’aîné, Fanny la seconde et Fleur la troisième. Chacun vient confier ce qui n’a jamais été dit, ce qu’on n’a pas osé dire, ce qu’on n’a pas eu le temps de dire, ce qu’on a caché, éludé, travesti. Les rancoeurs, secrets, souffrances, rivalités, trahisons, déceptions, humiliations.
La chronologie se développe à rebours. Le récit commence donc par le jour du décès. Puis on remonte le temps, jour après jour, jusqu’à l’instant où chacun apprend l’inéluctable, et comprend que le compte à rebours commence.
Chaque journée de cette agonie est traitée du point de vue de l’un des trois frère et sœurs. Il y a, pour chacun, la douleur de percevoir la proximité de la mort. Mais il y a aussi, scepticisme, soulagement, aveu, délivrance, ou encore, résurgence de multiples souvenirs enfouis et inavoués...