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: Intentions

Jean-Luc LAGARCE aurait 50 ans en 2007, son œuvre est l’œuvre d’un auteur jeune, qui se sentait menacé par la maladie et la mort. À son décès en 1995, il nous laisse pas moins d’une trentaine de pièces, et des écrits qui nous ont marqués et nous ont donné l’envie de nous pencher sur ses textes et son écriture.


Nous, les comédiens du groupe AT.L.A.S/Atelier…, sommes de sa génération, nous avons à peu près l’âge qu’il aurait aujourd’hui.


Il est notre grand frère.


Il s’est inscrit malgré lui dans l’histoire du théâtre.


Si son écriture nous parle, c’est qu’elle raconte aussi notre histoire à nous, en tant qu’humains et en tant que comédiens et artistes. Nous nous y intéressons tout particulièrement par le biais de la lecture parce qu’elle livre le texte en tant que récit ouvert, avec toutes les facettes du langage qui sont propres à la question de l’adresse au théâtre, monologues croisés, apartés, chœur…


Ce sont des figures qui sont venues se révéler à nous et que nous souhaitons donner au public.


Ce sont des thèmes qui nous concernent directement, la famille, la guerre, la maladie, le plateau du théâtre qui frotte avec la vie, la mort, l’attente, l’absence… et qui sont traités dans une langue qui nous questionne, nous emporte, nous déroute.


Nous nous penchons plus précisément sur les premières pièces de Jean-Luc Lagarce, les plus courtes, ou les moins abouties, parce qu’elles nous parlent de lui-même en tant qu’auteur, elles nous le montre à l’ouvrage, en train d’écrire, avec ses affres, tout comme nous avons les nôtres en tant que lecteurs, à notre tour. Ces pièces nous donnent des clefs pour ouvrir les autres, elles retracent l’origine, les influences dont il ne se cache pas, et la spécificité de son écriture.


Il nous semble nécessaire d’offrir ainsi cette part moins connue au public, pour lui permettre ensuite d’essayer de comprendre le reste de l’œuvre.


Nous tentons, à notre manière, tout comme lui aussi à ses prémisses, d’aller aux limites, aux origines ; de chercher par où il est plus juste de le lire, nous en saisissant comme un matériau-langue à mettre à l’épreuve de son oralité. Il nous faut brouillonner comme lui-même l’a fait pour savoir comment cette langue s’éclaire et nous parvient.


Jean-Luc Lagarce est pour nous un « classique » en ce sens que par la, recherche à laquelle il nous convoque, il nous permet d’affiner notre approche de ses textes, comme en découle celle d’autres textes même.


La « langue Lagarce » s’impose à nous comme détour obligatoire pour tout lecteur contemporain.

Cie A vol d'oiseau

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