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Place des Héros

+ d'infos sur le texte de Thomas Bernhard traduit par Claude Porcell
mise en scène Arthur Nauzyciel

: Extrait d’un entretien avec Thomas Bernhard

Y a-t-il une grande différence entre l'écrivain Bernhard et la personne privée ?


T.Bernhard : Ça ne fait toujours qu'un, comme on dit si bien, il faut que ça forme une unité ; depuis qu'il y a des écrivains et des critiques, on a toujours lu : «L'art et la personne doivent former une unité », parce que sinon il n'y a rien du tout. Je m'en suis toujours tenu à ça. À chaque phrase que j'écris, je me dis toujours avant de commencer - pour une phrase, j'ai toujours besoin de quatre ou cinq semaines avant ne serait-ce que de m'asseoir, et là je réfléchis toujours - je ne commence à écrire la phrase que lorsque je sais que l'art et la personne forment une unité. Ça flotte toujours, comme on dit si bien, dans la pièce. Et puis je commence. J'ai un vieux stylo, qui me vient de mon grand-père en fait, je m'assieds et j'écris. Il faut naturellement que ce soit un papier magnifique.


J'ai parfois le sentiment que quand vous regardez quelque part...


T.Bernhard : Vous n'avez de sentiment que parfois ?


On ne peut pas avoir toujours de sentiment.


T.Bernhard : Mais si, il faut avoir toujours des sentiments.


Propos recueillis par Krista Fleischmann

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