L’univers de Jean-Claude Grumberg combine tendresse et ironie avec poésie, ce qui n’exclut pas de poser une plume acide sur les pires égarements de notre humanité.
Celui de Lisa Wurmser allie paroles et images en un tout cohérent qui ouvre l’imaginaire, utilisant la marionnette, la magie ou le cirque. Virtuel et vivant se mélangent pour retrouver l’onirisme de l’enfance.

Il n’est donc guère étonnant que tous deux se retrouvent, après le succès de Marie des Grenouilles, pour cette création « en hommage à Carlo Collodi».

Cette fable politique, où Pinocchio est devenu Pinok lors d’un périple autour du monde, dénonce l’injustice criante des rapports Nord/Sud, et la condition inhumaine des enfants soldats.

Sur les conseils de maman chérie, Petite Puce envoie ses jouets préférés, Pinok et Barbie, là où les enfants n’ont rien. Arrivés à destination, ils sont jetés à des ombres affamées, avant que Pinok ne devienne grâce à la fée Barbie un vrai petit garçon, un enfant muni d’une panoplie meurtrière prêt pour une leçon de pillage.

A conseiller aux petits et aux grands d’un pays « où il y a trop de tout » car la magie du théâtre aiguise l’esprit.