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: Note d’intention

Cette pièce est écrite sous la forme d’un duo musical (Chaf et Rémi), ponctué par de brefs solos du troisième instrument (Freddy). Les deux partitions sont dans le même espace et pourtant isolées. Ce n’est pas un rapport frontal, mais plutôt deux présences qui s’affrontent sans contact physique… De cerveau à cerveau….
L’humour et la vivacité du texte tiennent dans son rythme, son phrasé court et cet aller- retour entre une langue qui pourrait être propre à des adolescents et la pensée de l’auteur qui pose une distance entre l’identification possible et le « surréalisme de situation » de ces deux protagonistes.
Ce format interroge de fait la représentation théâtrale, la véracité et le concret de l’espace-temps, le choix narratif. Mais aussi l’adresse publique comme témoin et juge. Ainsi que le jeu dans le jeu, puisqu’il s’agit ici de faire jouer des adolescents par des acteurs de 35 ans.
Le pari est de créer un lien direct avec le public. De ne pas s’appuyer sur un quatrième mur. Donner à voir les transformations, accessoires, élaborations dramaturgiques…
Donner à voir la fabrication théâtrale tout en plongeant sans mesure dans le concret et le premier degré des situations. Il est important aussi de part quelques sources lumineuses, nappes sonores et éléments scénographiques de pouvoir quitter l’espace de la salle. Apporter un univers singulier. Surprendre la métamorphose là où on ne l’attend pas.
Deux tabourets à roulettes, un bout de moquette, un ordinateur portable, un caméscope, une guitare électrique, une table à accessoires, un bocal plastique dans lequel pourrait être enfermé Freddy… un reste de grille, portail rouillé devant la silhouette de l’absent… Nous sommes dans le monde de ces trois personnages. Tantôt dans une chambre, tantôt sur un banc en milieu urbain, face à des devantures de magasins. Dans la cour de l’école ou encore aux pays de leurs fantasmes, de leurs délires et bien entendu dans cette salle où nous nous trouvons parmi les spectateurs.
Nous voulons tendre un miroir, peindre une sensation du passage de l’enfance à l’âge adulte, du cadre à son dépassement, de la folie comme échappatoire à l’amour comme soif de liberté. De la pensée imposée à la pensée par soi-même, de la camaraderie à l’amitié… De la violence de l’incompréhension au rejet de la différence. Une pièce qui parle de la fureur d’amour.

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