Cette pièce met en scène une femme de 50 ans qui a épousé un petit jeune gigolo en diable.
Un soir, ils reçoivent 3 amis pour une sorte de petite sauterie au vin blanc.
Le contexte : l’actualité avec ses sujets alarmants et le rêve hollywoodien (argent – gloire – beauté).
Le discours des cinq personnages est creux et évoque une société aisée qui s’informe, qui s’inquiète mais qui apparemment surtout s’ennuie. Une télévision sur scène qui débite sans arrêt les dernières nouvelles du monde.

La pièce s’articule autour de micro-événements, qui ont pour but de montrer le décalage affiché entre les préoccupations de ces personnages et la marche tragique du monde qui est visionnée au travers la lucarne télévisuelle. Les nouvelles sont ingérées puis aussitôt commentées et digérées par les protagonistes de cette histoire.

Nous ne tiendrons pas nos promesses s’ouvre sur la «grandeur» de ses personnages. Ils sont riches, reconnus et beaux. Mais, petit à petit, à force de s’empiffrer de petits fours et de se resservir de coupes de champagne tout en s’indignant de ce monde à feu et à sang, ils basculent doucement dans le pathétique pour finir loin de la lumière et des gloires espérées. On a alors une fin qui sombre dans l’alcool et la mémoire défaillante.

Avec ce texte Marielle Pinsard fait une proposition d’un travail sur la mémoire, avec des répétitions de plusieurs scènes déjà jouées. Exercice de théâtre pur, (théâtre dans le théâtre) et surtout exercice de mémoire connu de tous : refaire le même trajet pour se souvenir.