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Norma Jeane

+ d'infos sur l'adaptation de John Arnold ,
mise en scène John Arnold

: Genèse

Il m'a fallu m'éloigner du roman et me nourrir d'autres sources, les nombreuses interviews que Marilyn a donnés et les entretiens, innombrables où l'on parlait d'elle, m'ont été précieux et m'ont permis d'écrire les scènes qui manquaient. Toutefois l'inspiration venant du roman de Oates concerne 40 % de la pièce.


L’histoire


Au-delà de la vie de Norma Jeane Baker – alias Marilyn Monroe, c’est surtout la convocation d’un rêve, celui d’une vie et des promesses qu’elle recèle.
De la question du bonheur, de l’idée que l’on peut avoir de la réussite, du fait de « s’accomplir » dans quelque domaine que ce soit, de tout cela, une nation, dès sa naissance, en a fait ses soubassements, sa raison d’être, sa nécessité, sa fierté, son dogme national.
C’est en partie, ce que l’on appelle « le rêve américain ».
Aujourd’hui, le rêve s’est propagé dans le monde entier et la question du bonheur reste entière.
Dans le cas présent, cela donne une comédie carnivore, un conte moderne, l’histoire de Cendrillon revue et visitée par Martin Scorsese et qui se situe dans un pays étrange, un pays où si les citrouilles se transforment en carrosses, elles carburent au whisky et à la vodka et laissent dans leur sillage des trainées de cocaïne.
Et les rôles des petites souris sont tenus par des rats et des porcs.
Et le prince charmant ne l’est pas du tout.
Et au milieu du désert brulant, la petite fille qui crie son manque d’amour et son effroi.
Et qui rencontre la bête aux mille yeux, et qui lui demande : « Mais qui es-tu ? ».
Et la bête qui lui répond : « Vulgarité est mon nom, et je t’aimerai, je t’adorerai, je t’immolerai, et tu seras comète, flèche de feu dans le ciel, tu seras princesse ardente et immortelle. »
C’est l’histoire de la rencontre entre une névrose et la société de consommation.


La pièce


L'histoire de Norma Jeane Baker est écrite pour cinq actrices et sept acteurs, plus le metteur en scène qui doit jouer aussi.
Si l'écriture, à part le poème du tireur d'élite et un passage de la mère, est réaliste, elle doit se lire comme un conte, les partitions de chaque acteur étant le reflet d'un caractère, d'une pensée, d'un désir, d'une thématique, se déclinant à travers plusieurs rôles. Ceci est valable aussi pour Blonde qui, dans la pièce, traverse quatre âges de sa vie, enfance, adolescence, jeune actrice, star et chute.
Toutes les partitions sont pensées sur un principe de poupées russes.


Le spectacle


Si le fond de la pièce est tragique, elle contient aussi beaucoup de situations cocasses, le spectacle peut et doit faire rire, le jeu des acteurs doit être rapide, léger, enlevé. Les personnages ne s'apitoient pas sur leur sort ni sur celui des autres, ils n'en ont pas le temps, ils avancent à marche forcée, leur survie en dépend, mais s'ils sont souvent féroces et impitoyables, ils peuvent aussi se montrer plein de délicatesse, de compassion et d'humour.


L'histoire étant ce qu'elle est, la question du cinéma devra être traitée. Comment montrer le cinéma au théâtre ? Idem pour la comédie musicale, certaines scènes seront dansées, d'autres chantées.
Une attention particulière devra être portée au rythme des voix, des sons et des corps évoluant dans l'espace scénique.


Ce spectacle au jeu rapide, extrêmement physique, les femmes et les hommes en sont le centre, donc les acteurs ! C'est la mise en scène qui est à leur service et non l'inverse.

John Arnold

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