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Misterioso 119

+ d'infos sur le texte de Koffi Kwahulé
mise en scène Laurence Renn

: Présentation

Evelyne, qui n’avait jamais supporté la solitude, mangeait debout devant sa glace, « pour voir quelqu’un, pour ne pas se sentir seule », et réalisait qu’« on n’a soudainement plus personne à regarder et qu’on n’est plus regardée par personne ». Annie découvrait que « n’importe qui pouvait atterrir en prison, mais surtout les personnes défavorisées, comme si les rôles étaient déjà distribués » et que les transgressions des femmes racontaient surtout «d’effrayantes fragilités et dangerosités pour elles-mêmes ».
Tragédie musicale, Misterioso 119 est une histoire d’amour. D’amour extrême, qui aboutit à la mort. Au-delà de toute morale, le meurtre et le partage du corps permettent la rédemption et le prolongement de cet amour : « je veux garder le cœur vivant dans ma chambre ». Le spectacle commence dans les douches de la prison. Nous assistons à un rituel collectif. Des silhouettes, derrière un rideau d’eau, lavent un meurtre. Ne pas laisser de traces. Nous sommes entraînés dans un monde cruel, aux présences charnelles, violentes et sensuelles.
Soudain, on ne danse plus, on ne chante plus, une femme prend la parole, la langue vibre, accroche, résonne. Les fragments de vie débutent, entrecoupés de rituels chantés et dansés.
Univers cru, où l’âme vibre malgré l’isolement et la souffrance.
Etat d’urgence, « no futur, no limit », Koffi Kwahulé en ne donnant pas de nom aux personnages touche avec une grande acuité à la perte d’identité de ces femmes. Par son écriture charnelle, il nous invite à sortir de nous-mêmes, des sentiers battus, des peurs, pour aller vers une forme libre, une sorte d’improvisation de la vie en phase avec la liberté que propose le jazz.
Misterioso 119 se dit comme un chant, avec des bouts de mélodie qui reviennent sans cesse, une musique lancinante et obsessionnelle qui tourne en boucle.


Un musicien, saxophoniste, compositeur et arrangeur (Frédéric Gastard), rompu à l’improvisation, accompagnera les répétitions en vue de composer la musique de scène, qui sera très présente au cours de la représentation.

Laurence Renn-Penel

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