Une jeune femme indienne juste après l’accouchement constate que le nouveau-né est une fille. La jeune fille est déçue. Réflexion de la mère de la jeune fille :
“C’est dans la nature humaine de préférer un garçon, c’est la même chose dans les autres pays non ?”

Une mère :
“Je ne voulais pas tuer ma fille, mais mes voisins sont venus et m’ont dit : tu as trois filles. Il faut en tuer une. Tu as assez de deux filles. Comment tu vas les nourrir, les marier ? Une fille, ça ne sert à rien. Ma famille disait la même chose. Moi je n’arrivais pas à la tuer. Elle était très belle, presque trop. Elle devait être faite pour mourir…”

Ashwini Kumar Nanda, démographe :
“Ici, si vous avez un garçon, vous êtes considéré comme plus puissant. Un fils vous donne plus de pouvoir. Il vous fait automatiquement accéder à un statut plus élevé dans la société indienne. Par contre si vous avez une fille, on dit que c’est comme arroser le jardin du voisin, ça ne sert à rien.”

Au Pakistan, ce n’est pas la tradition qui pousse à l’infanticide mais la pauvreté grandissante (1/3 de la population). Les familles très pauvres préfèrent avoir un garçon, il peut travailler et faire vivre la famille. On retrouve des nourrissons abandonnés dans des fossés de la ville.

Le mari :
“Moi, si j’ai un garçon, je suis prêt à m’endetter à vie pour fêter sa naissance.”

Sa femme :
“Je suis d’accord avec ce que dit mon mari, c’est normal, la fille ne ramène pas d’argent à sa famille, on ne l’envoie pas à l’école, elle ne sait pas lire ni écrire, elle ne sort jamais. Elle n’est bonne qu’à s’occuper des taches ménagères, de ses frères et de la cuisine. Toutes les femmes ici veulent des garçons car une femme qui n’a que des filles, son mari finit par la quitter.”

Un homme :
“C’est ça ; on prend une autre femme, une vraie femme capable d’avoir un garçon. C’est simple, si une femme ne donne naissance qu’à des filles alors elle n’a aucune valeur. Une femme ne sert à rien si elle ne donne pas naissance à un garçon. C’est de sa faute, on la renvoie chez ses parents.”

Les cliniques privées pratiquent l’avortement aux femmes qui découvrent à l’échographie le sexe féminin de leur enfant, malgré qu’il soit illégal de pratiquer l’avortement sélectif.