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Les Grenouilles qui vont sur l’eau ont–elles des ailes ?

+ d'infos sur l'adaptation de Eugène Durif ,

: Biographie de Jean-Pierre Brisset

"L'auteur se présente comme en possession d'un secret d'une portée telle que tout ce qui a été conçu avant sa révélation peut être tenu pour nul et non avenu. Nous assistons ici, non plus à un retour de l'individu mais, en sa personne, à un retour de toute l'espèce vers l'enfance.
(Il se passe quelque chose d'équivalent dans le cas du Douanier Rousseau). Le désaccord flagrant qui se manifeste entre la nature des idées communément reçues et l'affirmation chez l'écrivain ou le peintre de ce primitivisme intégral est générateur d'un humour de grand style auquel le responsable ne participe pas".


André Breton, in « Anthologie de l’humour noir »



Biographie de Jean-Pierre Brisset


30 octobre 1837 / Naissance à La Sauvagère, dans le département de l’Orne.


1849 / Quitte l’école à 12 ans pour travailler à la ferme. Il écoute le chant des grenouilles dans les marais de La Sauvagère.


1852 / Apprenti pâtissier à Paris, chez Collin, 42 Bd du Temple.


1855 / Le 7 avril, il s’engage pour 7 ans. Le 31 août, il part pour la Crimée avec le 52è de ligne.


1856 / 27 juin, retour à Marseille. Nommé caporal.


1859 / Campagne d’Italie. Blessé à la jambe à Magenta, il est fait prisonnier. 5 juin-15 juillet : en convalescence à Pavie, il perfectionne son italien. En août : retour en France.


1860 / Médaille militaire, nommé Sergent fourrier.


1862 / Sergent-Major. 1866 : Adjudant.


1868 / Sous-lieutenant au 50è de ligne.


1870 / Blessé à la tête à la bataille de Sedan, il est déporté à Magdebourg, en Saxe pendant un an. Il y apprend l'allemand.


1871 / Publication de La Natation ou l’art de nager appris seul en moins d’une heure chez Garnier Frères et réédité jusqu'en 1925.( Réédition 1998 par les éditions Paréiasaure Théromorpheet en 2002 par les Presses du Réel).
Le 11 avril, il revient de captivité, démissionne de l’armée et part à Marseille. Il dépose à la préfecture de Marseille le brevet de la ceinture-caleçon aérifère à double réservoir compensateur. En juillet, il obtient le brevet de capacité, comprenant l'enseignement de l'allemand et de l'italien. En septembre, il s’installe à Magdebourg comme professeur de français et éventuellement d’italien.


1874 / Edition à compte d’auteur de La Méthode zur Erlernung der Französischen Sprache. Ce texte est imprimé la même année à Neustadt- Magdebourg chez R. et A. Zacharias .


1876 / Retour à Paris. Après quelques semaines chez ses parents à Saint-Maurice du Désert, dans l'Orne, il reprend du service dans l'armée comme capitaine au 32è régiment d’infanterie. En novembre il dépose le brevet de la planchette calligraphique destinée à l’enseignement de l’écriture et du dessin. Il habite à Paris, 13 rue du Faubourg Montmartre, puis 21 rue Godot de Mauroy.


1877 / 30 mai, il démissionne de l'armée en soutien à Jules Simon contre Mac Mahon et les cléricaux. Il habite Paris, 18 Bd Montmartre, et travaille comme professeur de langues vivantes, mais n’obtient pas d’emploi dans l’Instruction publique car il n'a pas de diplôme de latin.


1878 / Publication, chez l’auteur et à la librairie de J-B Fruchy (Leroy Frères successeurs), de la première édition de La grammaire logique ou Théorie d’une nouvelle analyse mathématique résolvant les questions les plus difficiles. (Réédité en 2001 par mes éditions du Paréiasaure Théromorphe). Le 12 juin : mort de son père.


1879 / Nommé sur concours commissaire de surveillance administrative des Chemins de Fer, à Orchies (Nord).


1880 / Nommé à sa demande au poste d’Angers Saint-Serge. Le 6 mai, mort de sa mère.


1883 / Nouvelle édition (chez l’auteur et aux éditions Ernest Leroux), plus complète, de La grammaire logique, intitulée La grammaire logique résolvant toutes les difficultés et faisant connaître par l’analyse de la parole la formation des langues et celle du genre humain. (Réédité aux éditions Baudouin en 1980).


1890 / Imprime lui-même Le Mystère de Dieu est accompli (Chez l’auteur, en gare d’Angers Saint-Serge). (Réédition en 1983 dans la revue Analytica, éditions Navarin).


1891 / La mairie d’Angers et le propriétaire du cirque-théâtre lui refusent leurs salles pour ses conférences. 1er Août : Conférence à Paris, salle des Capucines et le 7 août, au café turc, boulevard du Temple, face à la pâtisserie où il fit son apprentissage.


1895 / Entre en fonctions à la gare Saint-Laud à Angers.


1899 / Après des conflits avec son prédécesseur à la gare St Laud, il est nommé à la gare de L’Aigle, dans l’Orne.


1900 / En congé pour affaires personnelles, il fait distribuer à Paris La Grande Nouvelle, tirée à 10 000 exemplaires (Editions Chamuel en 1900 réédité en 1986 par le Cymbalum Pataphysicium), qui annonce la parution de La Science de Dieu ou la création de l’homme et qui est également édité aux éditions Chamuel en 1900 (puis réédité aux éditions Tchou en 1970).


1904 / Il prend sa retraite de Commissaire de surveillance des chemins de fer. Il habitera La Ferté-Macé jusqu'en 1907.


1906 / L'esprit lui dicte Les Prophéties accomplies (Daniel et l’Apocalypse), éditions Librairie Ernest Leroux. Le 3 juin, il fait une conférence publique à l’Hôtel des Sociétés Savantes, à Paris, rue Danton, devant une cinquantaine de spectateurs. Le 16 décembre, il fait une conférence publique et gratuite à l'Hôtel de ville de La Ferté-Macé.


1907 / Habite à Paris, impasse de la Gaîté.


1908 / Habite à Angers 19 rue Saint-Lazare jusqu’en 1914. Publication des Origines humaines (Publication chez l’auteur à Angers en 1908 puis réédité en 1980 par les éditions Baudouin).


1912 / Jules Romains, professeur à Laon reçoit Le mystère de Dieu est accompli, et Les origines humaines qui vient de paraître. Il organise avec ses amis l'élection du "Prince des penseurs".


1913 / 6 janvier J.P. Brisset élu «Prince des penseurs». Le 13 avril, Journée Jean-Pierre Brisset à Paris. Conférence rue Danton, à l’Hôtel des Sociétés savantes.


1914 / Il habite à La Ferté-Macé, rue Saint-Denis, puis rue aux Cordiers.


1919 / 2 septembre, il meurt à midi, après avoir refusé l’extrême-onction. Il est inhumé au cimetière de La Ferté-Macé. Sa tombe est aujourd’hui disparue. Un legs à Jules Romains permit l’instauration d’un dîner annuel à sa mémoire jusqu’en 1939.


Les œuvres complètes de Jean-Pierre Brisset viennent d’être éditées aux Presses du Réel, avec des préfaces et des notes de Marc Décimo. Marc Décimo a publié Jean-Pierre Brisset Prince des Penseurs, inventeur, grammairien et prophète.


Renseignements extraits des ouvrages de Marc Décimo par Gilles Rosière



Les œuvres complètes de Jean-Pierre Brisset ont été rééditées aux Presses du Réel, avec des préfaces et des notes de Marc Décimo qui a publié également Jean-Pierre Brisset Prince des Penseurs, inventeur, grammairien et prophète.


Gilles Rosière est également l'auteur de Brisset sans peine qui sera joué au festival d'Avignon en 2003 sous le titre de Mots à lier par Bernard Froutin. Théâtre "La Luna" Tous les jours à midi.


Pour plus d'informations sur Jean-Pierre Brisset :
http://perso.wanadoo.fr/chambernac/brisset.htm

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