C’est une aventure incroyable. Un jour, ne parvenant toujours pas à rassembler l’argent nécessaire à monter Les Fidèles malgré le succès du texte et 3 ans de travail acharné en direction des coproducteurs, je té- léphone à ceux et celles qui, pas nécessairement plus riches que la moyenne, avaient vu ou entendu parler de mon travail et pourraient être assez fous pour investir leur épargne à fonds perdus dans une prochaine création à naître. L’accueil que je reçois est, dans la plupart des cas, aussi incroyable qu’immédiat. Mon idée parait résonner très fort, et je comprends très vite que pour des raisons personnelles, idéologiques, poli- tiques, artistiques, et le plus souvent tout à la fois, il y aura plus de fous que prévus ! Ou de folles, plutôt, puisqu’à un couple près, toutes les personnes ayant décidé d’être mécène de ce spectacle sont des femmes. En quelques mois, ma compagnie récolte la somme colossale et sincèrement solidaire de 40 000 €, la moitié affectée à la création des Fidèles, l’autre à sa reprise la saison prochaine.