« Depuis quelques années, nous travaillons sur la thématique de l’insularité. Une première création Intimae, petits opéras obliques et insulaires proposait une confrontation entre un espace intime fait de souvenirs d’enfance et des observations scientifiques d’ethologues sur le syndrome insulaire chez les animaux.
Ensuite, un laboratoire de recherche tentait de mettre en image «une robinsonade des temps modernes, Etabl’île.
À notre insu se présentait comme une intrigue policière dans une cité minière insulaire où l’on tente de trouver le lien entre le couteau dans le dos de chaque habitant et la fermeture des puits de mine.
Nouvelles et courtes pierres (triple solo périlleux) est une série de nouvelles des îles. »

Les fenêtres éclairées est un spectacle où nous approcherons l’isolement et la solitude d’un individu. La démarche du théâtre d’objets du Turak se développe dans ce frottement entre ordinaire et exeptionnel, banal et fantastique, le quotidien projeté dans les rêves. Nous choisissons l’espace quotidien et intime de l’appartement qui devient un terrain de jeu extraordinaire.

Tout d’abord, nous allons explorer les meubles, composants d’un appartement, et jouer à les transformer, détourner, décaler.
En insérant des instruments de musique ou autres objets incongrus, nous aboutirons à un design personnel et décalé qui tient en équilibre sur la frontière du quotidien et de l’ordinaire. Le jeu des échelles différentes nous laissera entrevoir des mondes parallèles. À partir de ces microcosmes inventés, la solitude s’invente des points d’accroche et se bâtissent de grandes sagas dans les tiroirs du buffet, de sublimes épopées entre les petites cuillères et les verres à pieds.
La solitude esquive la folie et s’installe dans un quotidien voisin de la réalité du monde extérieur. En parcourant l’appartement, l’imaginaire se projette comme un jeu d’enfant sur les surfaces concrètes des meubles qui deviennent des ailleurs.»

Michel Laubu